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 Mind is a prison

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Willow Wetherhold
Willow Wetherhold
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Arrivé(e) à NY depuis le : 27/08/2021
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Des petits bouts d'histoire


Des petits bouts de souvenirs


Des petits bouts d'infos

✑ Elle est née à Tree Hill et y a vécu jusqu'à ses 22 ans. ✑ Elle a vécu à Charlotte jusqu'à décembre 2019 ✑ En 2016, en service, sa voiture a été percutée par un fugitif. Elle survit par miracle mais se retrouve dans le coma, consciente par instant de ce qui se passait autour d'elle. Son ex-fiancé l'a quittée pendant son coma. ✑ Flic badass et électron libre, avec quelques soucis avec l'autorité. ✑ Son grand-père, Nonno, et sa soeur Gemma sont fleuristes à Tree Hill. Elle ferait tout pour eux. Tout. ✑ Passionnée de football européen. ✑ Accroc au café, au boeuf séché, aux skittles et aux mini bretzels ✑ Estomac sur pattes

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MessageSujet: Mind is a prison   Mind is a prison EmptyMer 01 Sep 2021, 20:45




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Tobias Gallagher & Willow Wetherhold



Un carnage. ça avait été un carnage. Rollins et moi, nous avions pourtant tout fait dans les règles. La surveillance, l’appel des renforts, leur attente. On avait pas fait les fous pour une fois et pourtant, quand on était intervenus, ça avait été une vraie boucherie. Une explosion nous avait soufflés comme de vulgaires pantins. J’étais retombée lourdement, mais j’avais réussi à me relever contrairement à Rollins. Passé devant, il m’avait sans doute protégée un peu de sa silhouette avant qu’on ne soit projetés. « Merde Rollins ! » À ses côtés, je comprenais que c’était grave. Les blessures, son regard qui avait du mal à tenir le mien. « T’as pas intérêt à me lâcher… Pour une fois que je tombe sur un co-équipier qui fait pas chier ! » avais-je plaisanté comme une ultime façon de dire merde à l’inquiétude, à la douleur et à la mort qui rôdait. Ces derniers temps, on avait fait beaucoup équipe. Quand je n’étais pas avec Ezra Rollins, j’étais avec Tobias. Deux hommes avec qui j’aimais vraiment bosser. Deux hommes devenus des amis.

Les secours étaient arrivés et j’avais du laisser ma place aux médecins, qui prenaient le relai dans mes gestes de premier secours. J’observais Rollins, un peu sonnée moi-même. À mon tour, j’avais vu des secouristes se préoccuper de mon état. Des égratignures, des hématomes sûrement, mais sans doute rien de cassé. Un miracle. Enfin, c’est ce qu’avait dit le toubib quand quelques heures plus tard, aux urgences,  il m’avait annoncé que je pourrais repartir. Quant à Rollins, aucune nouvelles du bloc où on l’avait emmené.

Tobias avait été prévenu du déroulé de l’intervention. Pour une fois, il pourrait pas m’engueuler, mais quand je l’avais enfin aperçu dans l’un des couloirs des urgences, j’avais perdu le goût de plaisanter à ce sujet. Je me sentais malgré tout coupable. Bien plus que toutes ces fois où je n’avais pas suivi les procédures. Je savais Rollins au plus mal. « Vous avez des nouvelles de Rollins ? » Je serrai les dents, tellement en colère d’être aussi impuissante. Tellement en colère qu’un type nous ait tous piégé comme ça. « J’aurais dû… Je sais pas… J’aurais dû savoir que ce connard ferait un truc comme ça ! » J’étais tellement en colère, j’avais envie de taper dans un mur. J’accrochais le regard de Tobias et son sang-froid apparent réussissait à me canaliser un peu. « Il a pas voulu que je passe devant… » Et putain, ça faisait chier. Parce que moi, j’avais pas un mari et un bébé à la maison. Ce serait moins dramatique si j’étais à sa place en ce moment. Pas que je sois suicidaire, non, vraiment pas, mais là, ça avait l’air vraiment pas juste.

Crédit : Dompteuse de lutins
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Tobias Gallagher
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MessageSujet: Re: Mind is a prison   Mind is a prison EmptyMer 01 Sep 2021, 21:31




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Tobias Gallagher & Willow Wetherhold



Le calme. Le silence. Ces moments où j'en profitais pour admirer mon dernier petit garçon. Il avait l'air si fragile, quand je le prenais dans les bras, il me semblait miniature. Moi qui avait peur d'avoir perdu tout mes réflexes, j'étais plutôt content de voir que je m'en sortais pas si mal que ça.
Lola avait souhaité allaiter, et je respectais ses choix. C'était tout à son honneur, d'ailleurs. La nuit, quand Aaron se réveillait pour téter, je me réveillais aussi, par soutiens. Elle le nourrissait, et je lui changeais ses couches. C'était une espèce de team. Plus jeune, pour les aînés, j'avais fait la même chose. Jamais je n'avais voulu devenir cet espèce de père qui s'occupe de rien. On l'avait fait à deux, et je voulais à tout prix pouvoir m'en occuper tout autant. Je le trouvais parfait.

Mon téléphone sonnait soudainement, et je reconnu de suite le numéro qui s'affichait ; celui du commissariat. Mon ventre se tordait, je savais que Wetherhold et Rollins étaient sur une affaire aujourd'hui, et cet appel ne présumait rien de bon. Au fond, je n'avais pas vraiment envie de décrocher, de peur qu'on m'annonce la plus terrible des nouvelles. Mes lieutenants étaient ma famille, il nous arrivait de passer plus de temps avec eux, qu'avec nos proches. J'avais toujours eu ce côté un peu paternaliste avec eux, et ils me le rendaient plutôt bien.
Je décrochais enfin, et on m'annonçait qu'il y avait eu une explosion, que Rollins était dans un sale état, mais que par chance, Wetherhold s'en tirait plutôt pas mal. Je me permettais enfin de respirer à cette nouvelle, me trouvant horrible d'être soulagé que la jeune femme n'ai rien. Je raccrochais après quelques échanges, observant la jeune maman.
- Je suis désolé, je file, il y a eu une explosion. Je lançais en me mordant la lèvre, gêné de devoir m'absenter. Willow n'a rien, mais Rollins est dans un sale état. J'embrassais mes deux personnes préférés présente dans la maison, avant de filer en direction de l'hôpital.

Sur le chemin, je serrais le volant de toutes mes forces. Comment les choses avaient-elles pu leur échapper comme ça ? Ils avaient pourtant appeler les renforts, ils avaient tout mit en œuvre. Et pour une fois, Willow avait été prudente.
J'étais arrivé aux urgences, et j'avais revêtu mon masque de Capitaine de Police qui garde son sang froid dans n'importe quelle situation. Dans les couloirs, mon regard s'était posé sur mon lieutenant, observant chaque détails de son visage. Elle était en colère, ce que je comprenais, et je la laissais parler, elle en avait besoin, et était sûrement en état de choc.
- Willow. Ca va aller. Je n'ai pas encore eu de ses nouvelles, mais je vais aller en prendre. Je posais une main sur l'épaule de mon amie, la serrant doucement entre mes doigts. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Il y a eu une fusillade ? Ou l'explosion direct? J'espérais tellement que ces fils de putes aient passés l'arme à gauche sous le souffle de l'explosion, eux aussi. D'ailleurs, les renforts avaient au moins réussi à les chopper ? L'un comme l'autre, vous auriez rien pu faire. Et je suis sûr que Rollins aurait été dans le même état que toi, à l'inverse. Rollins savait ce qu'il risquait à chaque interventions. Il connaissait tout les protocoles, il connaissait chacun des risques, et je l'avais entendu dire qu'il embrassait ses enfants comme si c'était la dernière fois, chaque matins où il partait au travail. Etrangement, j'avais toujours eu ce même réflexe.

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MessageSujet: Re: Mind is a prison   Mind is a prison EmptyMer 01 Sep 2021, 21:39




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Tobias n’avait pas encore eu des nouvelles de Rollins. Quand il disait que ça irait, je secouais la tête en serrant les dents, incapable de me sentir autrement qu’en colère. J’avais la rage, putain. « T’en sais rien. » ça avait fusé de façon si sèche. Je relevais les yeux vers mon capitaine ou mon ami, sans doute étais-je en train de parler aux deux. « Tu sais pas si ça va aller ! » L’explosion nous avait soufflé comme si nous n’étions rien. « On a même pas eu le temps de tirer… On a voulu entrer et… » Boum. Tout avait explosé. « Ces fils de pute nous ont bien piégés ! » Et je me pardonnais pas de n’avoir pas compris leur plan avant qu’il ne soit trop tard. Putain, je savais bien que c’était louche cette attente tranquille… Je me sentais responsable. « Je vais les retrouver et je vais leur faire la peau ! » C’était la rage qui parlait parce que j’avais mes principes. Là où les gens  réclamaient la peine de mort ou la vengeance, je parlais justice et prison. Mais là, mon ami et coéquipier était blessé et j’avais envie de le venger. « Fais chier ! »

« Willow ? » Je m’étais retournée et en un claquement de doigt, je m’étais sentie vidée. Rose, la femme de Rollins était arrivée. Leur bébé calé dans une écharpe de portage, lui caressant le dos pour rassurer le petit bout. Elle avait pourtant dans le regard l’inquiétude des “femmes de”. « Y’a eu une explosion… » Elle nous demandait si on en savait plus, l’hôpital lui avait seulement dit que son mari était blessé et que c’était sérieux. « Je suis désolée… » Rose n’avait pas répondu. Elle savait les risques d’être mariée à un flic alors mes excuses, c’était bien peu de choses.
Dans la salle d’attente des urgences, tout le monde se tournait soudain dans la même direction. Un des médecins qui avait pris en charge Ezra venaient d’arriver. Rose s’avançait alors qu’on restait en retrait. J’observais la scène la peur au ventre mais la mine toujours aussi tendue. Rollins était en train d’être opéré. Ses blessures étaient sérieuses. Même s’il survivait à l’opération, il était trop tôt pour se prononcer.

Des proches de Rose étaient arrivés et je l’avais laissée avec ses proches sans pour autant m’éloigner. Je restais avec Tobias. « Mon filleul va bien ? » avais-je demandé en espérant entendre enfin un truc positif pour la première fois de la journée.
On avait avalé bien trop de café et moi qui bouffais tout le temps n’avait pas réussi à avaler plus qu’une demi-barre de kinder bueno. Et encore, elle avait eu du mal à passer. Comme une lionne en cage, je tournais en rond. Parfois je prenais place sur l’un des sièges à côté de Tobias avant de me lever deux minutes après. J’étais sortie me griller une ou deux cigarettes taxée à d’autres collègues.
« Capitaine, Lieutenant-chef, l’opération est terminée. » Avec Tobias on avait échangé un regard lourd avant de retourner à l’intérieur jusqu’à l’étage de chirurgie où on nous avait fait attendre après le passage aux urgences. Certains d’entre nous étaient rentré avec la tombée de la nuit. Juste avant que demain ne sois là, les chirurgiens s’étaient avancés. La mère de Rose était rentrée avec le bébé et la femme de Rollins était restée avec celui que je devinais être le père d’Ezra. En retrait, on attendait les nouvelles. « Votre mari a survécu à l’opération mais il est impossible de dire quand et si il se réveillera… » Merde. Le médecin continuait d’expliquer l’état de mon coéquipier mais clairement, il était incapable de nous assurer que tout irait bien.

Tobias avait finalement réussi à me convaincre de rentrer. On reviendrait demain pour voir Ezra. C’est donc en sa compagnie que je m’étais pointée aux soins intensifs. Devant la chambre, on restait plantés là. « T’es croyant ? » Je regardais Tobias. « Moi non… Enfin j’en sais rien… Mais si tu sais prier… » Je lui demandais de le faire pour nous deux. « C’est ma faute. » Je ne m’auto-flagellais pas, je regardais les choses avec lucidité. J’aurais du passer devant, j’aurais du écouter mon instinct et savoir que quelque chose tournerait mal. Rollins ne devrait pas être dans le lit devant nous, relié à des machines, laissant des tas de gens espérer qu’il se réveille. « Réveille toi mon pote… » avais-je murmuré en entrant finalement. Prenant place dans l’un des fauteuils, je regardais mon coéquipier. Difficile de ne pas penser que j’avais été à sa place. Est-ce qu’il nous entendait comme ça avait été le cas pour moi.
Je regardais Tobias et esquissais un sourire en coin. « C’est le pire danseur du monde… Désolée mon gars, t’as qu’à te réveiller pour me faire taire… » J’esquissais un sourire en coin, décidée à croire que Ezra se réveillerait bientôt. « Genre, même toi tu danses mieux j’crois… » J’étouffais un rire et ça faisait du bien. Je voulais pas croire que c’était la fin. Calée dans mon fauteuil comme une reine sur mon trône, j’échangeais un regard avec Tobias. « C’est le seul qui me supporte avec toi… Dis lui qu’il doit se réveiller sinon y’aura que toi pour faire équipe avec moi ! » J’esquissais un sourire en coin. « Supplie-le ! » avais-je ajouté avec sarcasme.

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MessageSujet: Re: Mind is a prison   Mind is a prison EmptyMer 01 Sep 2021, 21:43




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J'observais Willow avec attention. Je savais comme ça pouvait être douloureux de perdre bien plus qu'un collègue de travail, dont nous étions proches. J'avais moi-même perdu mon coéquipier quand j'étais plus jeune. Ca n'avait pas été simple, surtout lorsqu'il m'arrivait d'affronter le regard méprisant de ses proches à ses funérailles. Pour lui, pourquoi pas moi ? Tout le monde s'était posé la question, et moi le premier. Je comprenais le lieutenant, je comprenais sa colère. Rollins était un type bien, il ne méritait pas ça, mais la jeune femme non plus ne l'aurait pas mérité, et je crois que je ne me serais jamais relevé si ça avait été elle. J'ignorais de qui est-ce qu'elle avait besoin, de son capitaine ou de son ami ? A l'entendre me tutoyer, je pouvais en conclure que la casquette de capitaine était à mettre de côté.
- On va les coincer. Je soufflais, en guise de promesse. Et s'il le fallait, je les chopperai moi-même. J'étais prêt à tout. On était une véritable team avec le lieutenant, et je savais qu'elle me suivrait si je décidais d'y aller à main nu, et inversement d'ailleurs. On va les chopper, toi et moi. Tu auras ta vengeance. Parce que parfois, il ne fallait pas avoir peur de se salir les mains. Parfois, il suffisait de connaître les bonnes personnes pour régler les choses comme on le souhaitait. Faire justice. Et s'il fallait qu'on installe des explosifs dans leur squat, on le ferait. Tuer ne m'avait jamais effrayé, j'étais de ceux qui n'avaient pas peur d'appuyer sur la détente, une fois les trois sommations faites.

On s'était retournés lorsque la femme de Rollins interpellait la jeune femme. Je me pinçais les lèvres, observant la presque veuve d'un air désolé. Je restais aux côtés de mon amie, lui montrant mon soutient dans cette épreuve, je ne voulais pas qu'elle se sente seule. Je m'excusais à mon tour auprès de la jeune femme qui portait un enfant. Pensant soudainement à Aaron. Ca aurait pu être moi, et Lola à la place de Rose.
A voir la jeune femme, mon ventre se tordait. Je restais silencieux quand les médecins arrivaient, essayant d'écouter tout de même d'une oreille, alors que ma main se posait sur l'épaule de Willow, comme pour la rassurer. Ca finirait par s'arranger, tout irait bien. J'en étais sûr.

J'avais fini par m'asseoir sur une des chaises inconfortable de la salle d'attente. C'était interminable, et je ne voulais pas laisser la jeune femme seule. Si Rose était entourée, Willow était seule. Je l'observais du coin de l'oeil, envoyant de temps en temps un message à Lola pour la tenir informée. J'ignorais pour combien de temps est-ce qu'ils en avaient. Je levais les yeux de mon téléphone quand le lieutenant me parlait de mon nourrisson, ne pouvant m'empêcher de sourire.
- Il va bien. Je répondais tranquillement. Il commence à bien tenir sa tête. Il est fort comme son père, tu sais? Parler de mon fils était ce que j'aimais faire de plus en ce moment. C'était comme quand on avait un nouveau téléphone portable, et qu'on adorait en venter les mérites. Aaron, c'était pareil. Un superbe smartphone, radio-réveil et j'en passe.
J'avais laissé Willow tranquille, l'observant toujours alors qu'elle ne pouvait pas rester en place. J'espérais qu'elle finisse par aller se reposée un peu. Elle en avait besoin, elle ne tenait que par les nerfs. Un médecin lui signalait que l'opération était terminée, voilà un soulagement. Personne n'était mort finalement.

J'avais enfin convaincu Willow d'aller se reposée un peu, de toutes façons il était dans le coma, et je doutais qu'il s'en aille dans la nuit. On le retrouverait dès le lendemain, à l'heure des visites.
Et comme promis, je l'avais accompagné le lendemain, après avoir passé du temps avec Lola et mon bébé. Je me sentais revigoré, prêt à subir la tristesse des gens aux soins intensifs.
Je restais debout, face à la chambre de Rollins, les mains dans les poches, alors que Willow me demandait si j'étais croyant.
- J'en sais rien. Je haussais les épaules dans un soupire. Je ne savais même pas si je croyais en moi-même, alors en un dieu, ou je ne sais quelle autre connerie. Merci mais non merci. C'est pas ta faute. Tu pouvais pas savoir. Je murmurais en tournant les yeux vers elle.
On était rentrés dans la chambre, et j'observais le corps inerte, relié à tout un tas de tube et de le fil lui permettant de tenir en vie. En voyant ça, j'étais sûr de moi, je ne voulais pas rester dans un tel état. Je ne voulais pas être sous respirateur, c'était soit je le faisais seul comme un grand, soit on me laissait mourir, mais je ne voulais pas de tout ça.
Je m'installais dans un des fauteuil, observant le jeune lieutenant. J'esquissais un sourire lorsque la jeune femme me parlait de lui et de ses talents de danseur.
La prochaine fois tu le filmeras. Si prochaine fois il y a. Mais je sentais que le lieutenant avait besoin de savoir qu'il se réveillerait. Pour moi, c'était presque déjà acté. Rares étaient les fois où l'on se réveillait sans séquelles d'un coma, et si on se réveillait vraiment d'ailleurs. Willow l'avait fait, mais elle était une exception. Réveilles toi Rollins, parce qu'elle va être insupportable après, et j'vais devoir la foutre aux archives. Je roulais des yeux, mal à l'aise. Je détestais parler dans le vent. Je me trouvais déjà débile à parler à un bébé qui venait de naître, alors à un gars dans le coma, je vous laisse imaginer. Mais j'étais là pour la jeune femme, et je le serais autant qu'il faudra. Vous formez une sacrée équipe tout les deux. Alors t'en fais pas, il ne t'abandonnera pas. J'étais sûr de moi, Rollins était un battant au fond. S'il avait dû mourir, il n'aurait pas perdu de temps avec un coma. C'était plus le genre de gars à se faire désiré. Il est juste en retard sur le réveil, comme d'habitude. J'crois que j'l'ai jamais vu à l'heure lui!

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MessageSujet: Re: Mind is a prison   Mind is a prison EmptyMer 01 Sep 2021, 21:44




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J’avais besoin de mon capitaine pour me maintenir dans le droit chemin. J’avais besoin de mon ami pour ne pas péter les plombs. Tobias promettais une vengeance, qu’on obtiendrait lui et moi. Je secouais la tête. « T’as un gosse toi aussi… T’en a même dix. » Comme Rollins. Moi, j’avais personne. Enfin si, Matthew, mais il s’en remettrait. Lola et Aaron, Lina, Axl, Camille et Lys, eux… Non. Comme Rose avec leur bébé. Putain ça faisait vraiment chier, fallait que Rollins s’en sorte.

L’opération s’était enfin terminée au bout d’un moment et on avait appris en même temps que Rose qu’Ezra n’était pas complètement sorti d’affaire. Il avait survécu à l’opération mais les mots coma et réveil n’étaient pas associés de la même façon dans la phrase du chirurgien. Tobias avait réussi à me convaincre de rentrer et j’avais obtempéré mais j’avais pas beaucoup dormi. Je voyais l’explosion quand je fermais les yeux, les blessures de Rollins et je l’imaginais tout seul, coincé dans son corps. Cette situation me rappelait de mauvais souvenirs et j’en avais la nausée.

Le lendemain, Tobias avait été au rendez-vous. Quand on était entrés dans la chambre et qu’on s’était installés, je m’étais sentie à côté de la plaque. Et maintenant on faisait quoi, on priait ? Je croyais pas en dieu ou ce genre de truc, j’en savais trop rien. Tobias semblait aussi largué que moi et je me disais qu’on pouvait qu’espérer. Me laissant retomber dans le fauteuil, je sentais la culpabilité m’écraser la poitrine. Ça aurait du être moi dans ce lit.
Mais j’avais la peau dure et même quand ma mauvaise conscience menaçait de me mettre à terre, je me relevais et je jouais à la plus forte. J’avais commencé à parler à Rollins ou plutôt à Tobias, vannant mon coéquipier au passage. Je sentais que ça mettait Tobias mal à l’aise de parler à Ezra. Ouai, bizarre de parler à un type allongé et qui peut pas répondre mais c’était trop important pour ne pas le faire. « Pitié par les archives ! J’ai déjà dégusté l’autre fois ! » Même si ça m’avait offert de faire de sacré vannes à Gallagher sur son graaaaand âge.
Je lançais un regard à Rollins à la remarque de Tobias. Je confirmais d’un signe de tête, un sourire au coin des lèvres. « J’ai pas été très gâtée avec mes coéquipiers, mais Rollins, ça le faisait vraiment. » On était égaux. On s’écoutait. On ne se jugeait pas. J’avais l’habitude qu’on me prenne de haut dans un milieu aussi macho, mais Rollins, il m’avait toujours écoutée et même quand on était pas d’accord, on se respectait. La base. Quant à la loyauté, je savais qu’il était là pour moi comme moi pour lui. Jusqu’à ce que je merde hier et le laisse passer en premier. « Sérieux, c’est insupportable ! » J’avais beaucoup de défaut mais j’étais du genre ponctuelle. « Le pauvre, c’est parce qu’il dort pas beaucoup la nuit à cause de son p’tit. » Ok, c’était sans doute pas une assez bonne raison, mais aujourd’hui elle me suffisait et elle me faisait mal en même temps.

On était partis pour le boulot après quelques minutes. J’avais détesté voir la chaise de bureau de Rollins en face du mien, vide. J’avais ramassé mes dossiers et j’avais squatté dans le bureau de Tobias avant de me trouver une salle ailleurs. En fin de journée, j’étais passée à l’hôpital et avait discuté un peu avec Rose, lui promettant d’être là peu importe de quoi elle aurait besoin.
Je passais tous les jours à l’hosto. Comme si j’avais besoin de trouver du réconfort, j’allais souvent voir Gemma et Nonno à la boutique. Quand ma soeur partait en livraison, je restais avec Nonno et on discutait. Ma voix avait tremblé certains jours mais aucune larmes. C’était pas mon genre.
Quant à Matthew, le pauvre, il devait me trouver encore moins démonstrative que d’habitude. Plus le temps passait, plus je me renfermais. Le coma de Rollins me faisait revivre le mien. « J’ai été à ta place. Je te l’ai jamais raconté parce que j’en parle jamais mais je sais ce que ça fait… Je suis là. Même si tu crois que tu deviens fou, accroche toi. Je sais moi que t’es là. Je suis sûre que Rose le sait aussi. » avais-je glissé un matin tôt au chevet de mon coéquipier.

Des semaines s’étaient écoulées. Ce jour-là, Tobias m’avait accompagnée. Rose avait appelé en disant que les médecins voulaient lui parler et ses parents n’étant pas en ville, c’est moi qu’elle avait appelé. Mon capitaine et ami avait senti ma nervosité et j’avais à peine caché mon soulagement quand il avait déclaré venir avec moi. Dans le couloir, devant la chambre de Rollins, deux toubibs discutaient avec Rose. Elle avait l’air effondrée et je fronçais les sourcils. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Il était mort ? C’est ça ? « Est-ce qu’il… ? » Rose faisait non de la tête mais n’était pas capable de parler. Je regardais l’un des deux médecins, celui avec les yeux bleus perçant. J’crois que c’est lui qui avait opéré Rollins et lui avait sauvé la vie. « Qu’est-ce qui se passe ? »

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MessageSujet: Re: Mind is a prison   Mind is a prison EmptyMer 01 Sep 2021, 21:47




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Tobias Gallagher & Willow Wetherhold



L'arrivée de nouveaux cas à l'hôpital, était parfois difficiles selon les situations. Mais le plus dur, étaient les policiers blessés par balles. Hors, nous venions d'admettre un lieutenant qui avait été projeter par le souffle d'une explosion. L'homme était dans un état critique, entre la vie et la mort. Il avait subit de nombreux chocs, dont un traumatisme crânien assez important.
Le plus compliqué, c'était d'annoncer aux femmes de policiers que nous n'étions pas sûr de quand, et s'il se réveillera. Madame Rollins avait été aussi forte qu'elle l'avait pu, lorsque nous lui avions annoncés la nouvelle. Elle avait serré son tout petit bébé contre elle, comme s'il avait été une bouée de sauvetage, comme si à cet instant, il ne restait que ce petit être fragile. Je m'étais excusé, de nombreuses fois, et lui avais confié que nous verrions si son état s'améliore au fil des semaines.

Les semaines étaient passés, et aujourd'hui, je devais annoncer à la jeune maman qu'il faudrait peut-être réfléchir, faire un choix. Monsieur Rollins occupait malheureusement une place dans l'hôpital, et rien ne s'était améliorer. A chaque jours qui passaient, son état empirait intérieurement, il se réveillerait avec de nombreuses séquelles.
Pendant des semaines, j'avais croisé sa coéquipière, qui avait été avec lui le jour de l'explosion. Ils devaient avoir une bonne relation pour qu'elle ne lâche pas sa chambre, pour qu'elle passe tout les jours. Parfois elle venait seule, parfois avec son capitaine. Je l'observais de loin, j'étais sûr que nous étions sur le même type de relation que j'entretenais avec Chris, et s'il avait été à la place du jeune père de famille, je serais certainement tout les jours près de lui. Je me surprenais à porter une main à ma tête pour toucher du bois, je m'en voudrais qu'il arrive quelque chose à mon ami à cause de mes pensées.

J'avais rendez-vous plus tard, avec Madame Rollins pour lui énoncer les faits. En attendant, j'étais partit à la cafétéria pour manger un morceau. Swann m'avait rejoint. Depuis que nous avions parlé tout les deux, j'étais sur un petit nuage. Je m'en voulais de me sentir heureux, alors que d'ici quelques minutes je devrais annoncer le plus terrible à une femme. J'en avais d'ailleurs parlé à la jeune femme, pour me confier un peu. D'ordinaire, je n'avais aucuns mal à die qu'il n'y avait plus d'activité cérébrale, ou que le patient était dans l'incapacité de respirer seul. Est-ce que ça serait sérieusement une vie ça, de se réveillé et de rester sous respirateur artificiel ?
Certains préféreraient sûrement rester en vie grâce à ça, parce qu'ils y étaient bien trop attaché. Mais même si j'aimais vivre, même si j'aimais ce que je faisais, en aucuns cas je ne voudrais de cette vie. Tout était marqué dans mon dossier, il fallait faire tout leur possible, jamais on arrêterait la réanimation, mais si je devais rester brancher, il faudrait que quelqu'un me débranche, et Chris m'avait juré de tirer lui même sur le câble s'il le fallait.

Dans un baiser chaste, j'étais retourné dans mon service. Il était l'heure, et avoir vu Swann m'avait redonné la force dont j'avais besoin. J'étais passé par la garderie pour serrer ma fille dans mes bras, avant de poursuivre ma route. Elle était habituée, ma petite princesse, à avoir des apparitions en coup de vent. C'était ça qui était pratique, la garderie à l'hôpital. Je n'étais pas obligé de devoir faire de longs trajets pour la rejoindre, et puis ils étaient faits pour pouvoir assuré le service de nuit.
Je tenais le dossier de Rollins entre mes mains, et je le feuilletai à nouveau, lisant les dernières observations. Il n'y avait toujours rien, au même stade depuis des semaines. J'avais vu l'épouse entrer dans sa chambre, et je m'étais dirigé vers elle, accompagné d'un de mes collègues qui travaillait sur le même cas.
- Bonjours Madame Rollins. J'avais soufflé avec respect, en rentrant dans la chambre. L'état de votre mari ne s'est pas dégradé ces dernières semaines, mais il n'y a eu aucunes améliorations non plus... Je me pinçais les lèvres, si en étant femme de policier elle s'attendait certainement à ce genre de discours, il était toujours difficile à entendre. Le lieutenant et son capitaine étaient rentrés dans la pièce, et à la question de la jeune femme, je me retenais de lui demander de sortir. Je tournais simplement les yeux vers l'épouse, la famille, la seule personne qui devait prendre cette décision. Est-ce que vous avez une idée des directives qu'avaient votre mari ? S'ils voulaient entrer dans un centre spécialisé pour maintenir les soins, ou être... débrancher? Je demandais. Il faut savoir que plus les jours passent, plus votre mari aura des séquelles si il se réveille, et nous sommes de moins en moins optimiste à cette situation. Il risque d'avoir un handicap moteur, il y a un risque de tétraplégie, ou de paraplégie. Une respiration artificielle à vie. Je lui énonçais divers risques, pas pour la persuader d'arrêter les soins, mais parce que c'était le protocole. Il faut réfléchir à savoir ce que votre mari aurait voulu.

Crédit : Dompteuse de lutins
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Willow Wetherhold
Willow Wetherhold
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✑ Elle est née à Tree Hill et y a vécu jusqu'à ses 22 ans. ✑ Elle a vécu à Charlotte jusqu'à décembre 2019 ✑ En 2016, en service, sa voiture a été percutée par un fugitif. Elle survit par miracle mais se retrouve dans le coma, consciente par instant de ce qui se passait autour d'elle. Son ex-fiancé l'a quittée pendant son coma. ✑ Flic badass et électron libre, avec quelques soucis avec l'autorité. ✑ Son grand-père, Nonno, et sa soeur Gemma sont fleuristes à Tree Hill. Elle ferait tout pour eux. Tout. ✑ Passionnée de football européen. ✑ Accroc au café, au boeuf séché, aux skittles et aux mini bretzels ✑ Estomac sur pattes

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MessageSujet: Re: Mind is a prison   Mind is a prison EmptyMer 01 Sep 2021, 21:50




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Tobias Gallagher & Willow Wetherhold



Nous étions arrivés avec Tobias et les médecins étaient là. À leur tête, je comprenais que quelque chose de grave se jouait et Rose avait l’air complètement sous le choc, perdue et effondrée mais faisant tout pour tenir bon. Je demandais ce qu’il se passait, inquiète qu’Ezra soit mort mais sa femme me rassurait d’un signe de tête. Le soulagement avait été de courte durée parce que le chirurgien ignorait totalement ma question, reposant son attention sur Rose à qui il s’adressait.
J’avais déjà entendu ce discours, presque mot pour mot, quand j’étais dans le coma. Mes parents s’étaient murés dans le silence quand Nonno et Gemma avaient aussitôt protestés. Le silence de mes parents avait laissé des traces. Quand le médecin avait parlé de tout arrêter, ils avaient envisagé cette option alors que pour mon grand-père et ma petite soeur, c’était tout simplement impensable. J’observais la scène, les yeux écarquillés d’horreur. J’attendais que Rose proteste, que sa voix se fasse entendre mais tout ce que j’entendais, c’était le putain de discours défaitiste du chirurgien.
« Il peut s’en sortir ! » avais-je répliqué vivement alors que le Dr Janse venait de faire l’inventaire de tout ce qui pourrait arriver avec le temps, les séquelles que Rollins risquait de garder. Mais moi, j’étais là. Debout sur mes deux jambes, j’étais même devenue lieutenant-chef alors qu’à Charlotte, un toubib comme le type au yeux bleus avait émis l’hypothèse de me débrancher.
Rose me regardait, perdue, et je reprenais. « Il peut s’en sortir ! Des gens s’en sortent ! Il est sûrement là et il se bat ! Putain c’est pas un mec qui baisse les bras ! Il fait tout pour revenir, j’en suis certaine ! » Je dépassais les limites. Ça me regardait pas, c’était à Rose de réfléchir, de penser à ce qu’aurait voulu son mari. Mais dans cette chambre, branchée au machine, c’était moi que je voyais. Je perdais pied, c’était trop d’émotion, trop de souvenirs, trop de cicatrices rouvertes avec ce qui se passait et je dépassais les limites, ouai. « Ezra est là Rose ! Le débranche pas ! Je sais qu’il est là, faut que t’y crois ! Parce que même s’il se bat, y’a des jours où il sera fatigué mais si il sait que tu crois en lui, il s’accrochera. » Je m’étais accrochée pour Nonno et pour Gemma, quand ce n’est plus pour moi que je m’étais battue. Dans la folie que provoquait la solitude, ils m’avaient ramené à une certaine réalité, ils avaient été des repères pour ne pas perdre complètement la tête.
Je regardais le chirurgien et Tobias et Rose et l’autre médecin. On me regardait avec tour à tour jugement et pitié, mais j’en voulais pas de leurs avis. « Putain, il est là ! Vous comprenez pas ? Il se bat et vous êtes tous en train de le laisser tomber ! » Je me rapprochais du lit et regardais Rollins. « Je sais que t’es là mon pote, je crois en toi moi, putain, prouve-leur que t’es là ! Trouves un moyen ! Je sais que c’est vachement dur et que tu sais pas comment faire mais leur donne pas de raisons de te débrancher… Tu vas revenir ! Tu vas revenir ! » J’entendais qu’on me demandais de sortir de la chambre mais je fixais Ezra. C’est la main de Tobias sur mon épaule qui me forçait à me retourner. En croisant son regard, je comprenais qu’il fallait que j’obtempère et que je sorte de la pièce. Je battais en retraite, non sans lancer un regard à Rose. « S’il te plaît, l’abandonne pas… » Et cette fois Tobias me tirait hors de la chambre sous le regard devenu bien sombre du chirurgien.
Dans le couloir, je regardais Tobias et refuser de m’éloigner plus que ça. « Ils peuvent pas le débrancher ! Ils doivent pas le débrancher ! Il est là. Il nous entend, je suis certaine ! Il est là et il entend qu’on veut le laisser tomber alors que ça fait des semaines qu’il essaye de revenir, qu’il compte les jours, qu’il essaye de pas devenir fou. Putain, il se bat, et on veut que sa femme le débranche ? Putain d’égoïstes ! Putain de lâches ! » Et j’étais comme une boule de nerf au bord de l’explosion. Tobias ne m’avait jamais vue comme ça. J’avais envie de frapper dans un truc, un mur, un distributeur, une porte. « Ce connard de chirurgien pense qu’à faire de la place ! » avais-je lâché, comme ivre de colère.

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