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 I'm like the water when your ship rolled in that night

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Nina Coleman
Nina Coleman
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MessageSujet: I'm like the water when your ship rolled in that night   I'm like the water when your ship rolled in that night EmptyDim 12 Sep 2021, 21:51


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Avec Matthew Connor
Taylor Swift - New Romantics 'Cause baby, I could build a castle out of all the bricks they threw at me. And every day is like a battle but every night with us is like a dream. Baby, we're the new romantics. Come on, come along with me. Heartbreak is the national anthem, we sing it proudly. We are too busy dancing to get knocked off our feet. Baby, we're the new romantics, the best people in life are free.
La fondation Coleman. C’était bien le seul projet rattaché au nom de mes parents où j’acceptais de jouer le rôle qu’on attendait de moi. Et encore… Gérer la chaîne d’hôtel ? Ella, ma soeur, le faisait bien mieux que moi. La fondation, ça, ça m’intéressait parce que c’était une façon de faire bouger les choses, de s’engager, de militer. Moi, le petit électron libre de la famille Coleman, j’aimais m’investir, choisir des projets, les mener à bien. Mes parents avaient accepté la liberté, cette même liberté qui faisait couler parfois beaucoup d’encre à mon sujet. On nous inventait des désaccords alors que ma famille me soutenait dans mes choix de vie. Certes, ce n’était pas ce qu’ils avaient imaginé, mais nos relations étaient excellentes, n’en déplaise aux journaliste et au reste du gratin new-yorkais.
Cet après-midi, j’avais rendez-vous avec un certain Matthew Connor, médecin et directeur d’hôpital. Le doyen avait organisé le rendez-vous, afin de me présenter leur établissement et leurs différents projets. Je n’étais pas dupe, le Doyen cherchait à me cirer les pompes et à me dérouler le tapis rouge pour que la fondation finance certains de leur programmes, mais le pauvre homme se donnait beaucoup de mal pour rien. Non pas que je sois déjà certaine de rien donner, bien au contraire. La fondation Coleman avait beaucoup oeuvré avec les plus gros hôpitaux de la Big Apple, moi, je voulais changer ça.
Le Doyen m’avait parlé de son directeur, prenant des pincettes, comme préparant le terrain. “un directeur original” avait-il dit et j’avais souris sans qu’il ne puisse le voir ou l’entendre au téléphone parce que “originale” c’est ainsi que j’étais qualifiée par les journalistes et les autres membres de “la haute” comme on les appelait. Une fille de riche qui à l’opposé d’une Paris Hilton, préférais aller se salir les main sur un voilier de tourisme, loin de la fortune familiale, c’était original. Une fille de bourge qui partait sur son voilier en solo plutôt que de se faire conduire en mer pour faire bronzette sur un yacht, c’était original. Militer, se montrer féministe, anti-raciste, engagée, dans un milieu où il ne fallait pas faire de vague, c’était original. Alors le Doyen, sans le savoir, avait attisé ma curiosité en me parlant de son directeur original comme si je devais m’attendre à être bousculée par son discours. Même pas peur.

Arrivée en avance, j’avais demandé à mon chauffeur Thomas - un homme qui travaillait pour ma famille depuis que j’étais une gamine - de me déposer devant le café qui se trouvait en face de l’hôpital. J’avais beau fuir certains privilèges et certaines attitudes de mon milieu, avoir un chauffeur faisait parti des avantages que j’aimais bien garder. Je n’en abusais pas, mais quand il s’agissait d’aller à des rendez-vous ou des évènements pour la fondation, je rentrais dans le moule et disait adieu au métro et aux taxi pour passer un peu de temps avec Thomas. En fait, je crois que c’était surtout pour ça que je prenais la berline de temps en temps, pour pouvoir discuter avec Alec qui avait tout de l’oncle sympa avec qui parler était facile. Il m’avait vu grandir et n’avait jamais eu envie de me rappeler à l’ordre quand je ne me comportais pas comme on l’attendait. Au contraire, je savais qu’il aimait mon côté un peu décalé, un peu rebelle. « Tu veux quelque chose Tom ? » « Non merci Nina, c’est gentil. » « Tant pis pour toi ! » Si Thomas vouvoyait toute ma famille, entre nous, la conversation était familière. Parfois, quand on quittait la ville, je montais même devant pour le voyage. « À plus tard ! » avais-je lancé en sortant de la berline qui s’éloignait aussitôt. Ma mère avait besoin des services de Thomas, il était prévu qu’il revienne me chercher après mon rendez-vous,  mais ça, c’était pas encore dit.

J’avais commandé un café frappé au caramel et le temps d’attendre ma commande, je m’étais décalée sur le côté où deux nanas discutaient. Le nez dans mon téléphone, je ne pouvais pas m’empêcher de les écouter - ceci dit elles ne cherchaient pas à rester discrète non plus. « Mais c’est elle qui a couché avec son frère ! » « Hein ? Olivia ? » « Oui ! Et en plus, elle était tombée enceinte ! Elle savait pas si c’était de son frère ou de son mari. » « Mais non ? » « Mais finalement c’était bien de son mari. » « Comment elle a su ? » « Bah il était pas noir ! » Je m’étais mordu les joues pour ne pas éclater de rire, en entendant la chute de cette anecdote. En relevant les yeux, je croisais le regard d’un homme qui attendait comme moi sa commande et le sourire qu’on avait échangé me faisais comprendre que nous avions suivi tout deux la même histoire.
Les femmes étaient en train d’échanger les derniers potins et dans leur open space, personne n’aurait froid cette hiver. Elles avaient rhabillé tout le monde. Ainsi, je savais que là où elle travaillait, « Ingrid c’est une vraie chaudasse… Au dernier séminaire, elle était pas toute seule dans sa chambre… » et l’une des deux racontait à l’autre qu’elle avait été traitée de salope parce que « Moi j’aime bien allumer, mais sans penser à plus loin tu vois ? ». Je n’avais pas pu m’empêcher de ne plus du tout me concentrer sur mon téléphone pour les écouter. Alors qu’elles repartaient, leurs cafés récupérés, la blonde reprenait : « Peut-être que j’ai eu l’air prétentieuse ? » « Oh bah chacun a ses qualités et ses défauts. » Et j’avais écarquillé les yeux sur mon écran en réalisant que la brune n’avait absolument pas cherché à rassurer la blonde sur son éventuel côté prétentieux. Sympa les copines. Elles étaient donc éclipsées et ma session d’espionnage avait pris fin, mais j’étais presque certaine que l’homme à côté de moi avait lui aussi cédé à l’envie de tendre l’oreille, car lorsque j’avais croisé à nouveau son regard, il avait eu l’air à nouveau tout aussi amusé que moi.

Nos cafés allaient bientôt arriver et je me penchais pour glisser à l’attention de mon compagnon aux oreilles aussi indiscrètes que les mienne. « Dans mon boulot, j’ai pas autant de potins à raconter. Enfin, si ! Il paraît que la Statue de la Liberté est une allumeuse elle aussi… » Et je laissais ma vanne faire son effet, explicitant cette dernière pour souligner l’absurde de ma plaisanterie. « Vous savez, à cause de sa torche… Allumeuse… » Je laissais tomber ma tête en avant, faussement dépitée. « J’ai pas assez de talent pour être une commère je crois ! » Et je me mettais à rire avant de m’avancer pour récupérer mon café quand on m’appelait, mais le breuvage était chaud et dessus était noté en réalité le prénom de l’inconnu qui n’en était plus vraiment un… Enfin… Apparemment, écrire Matt avait été une tâche trop compliqué pour celui qui avait pris sa commande. « Bat ? C’est original comme prénom ça ! » Et j’étouffais un nouveau rire en lui tendant son gobelet avant de récupérer le miens. « C’est parce que dans la vie, vous êtes Batman ? » avais-je demandé d’humeur à plaisanter.

Crédit : Dompteuse de lutins



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Matthew Connor
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MessageSujet: Re: I'm like the water when your ship rolled in that night   I'm like the water when your ship rolled in that night EmptyDim 12 Sep 2021, 23:19


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Taylor Swift - New Romantics 'Cause baby, I could build a castle out of all the bricks they threw at me. And every day is like a battle but every night with us is like a dream. Baby, we're the new romantics. Come on, come along with me. Heartbreak is the national anthem, we sing it proudly. We are too busy dancing to get knocked off our feet. Baby, we're the new romantics, the best people in life are free.

Le doyen m'avait appelé, un soir avant que je ne quitte mon bureau. Il avait le don pour me tenir le crachoir des heures alors je savais qu'en décrochant le téléphone, je n'allais pas rentrer de bonne heure. Mais c'était pas forcément plus mal de toute façon. Personne ne m'attendait chez moi. Même... personne ne m'attendait tout court d'ailleurs.

Ma rupture avec Willow était difficile à encaisser. Nos messages me manquaient, parce que même si nous avions été des bourreaux de travail tous les deux, on arrivait à se voir et profiter de chacun. Mais c'était de l'histoire ancienne. Willow était passé à l'appartement il y a quelques jours pour mettre fin à tout ça. Sandra l'avait devinée. Et même si elle me connaissait par cœur ou presque, sachant que j'étais bien trop discret sur ma vie personnelle pour lancer le sujet, elle avait devinée qu'avec Willow, tout était fini. Et que je subissais en silence. Encaisser était quelque chose d'habituel, autant dans mon travail que dans mon perso mais parfois, je dois bien avouer, c'était plus dur à certains moments. Sandra se montrait présente même si elle savait que j'allais refuser un quelconque soutien de sa part. Mais son regard en disait long, ses yeux noisettes parlaient pour elle. Elle tirait le frein à main quand je restais trop longtemps à l'hôpital, enchaînant les heures à ne plus les compter. Les jours, même. Parce que même si elle me l'avait « interdit », le canapé de mon bureau était devenu malgré tout mon lit principal. Quelques fruits m'aidaient à tenir la cadence, presque en vain cependant. Mais le travail m'aidait à rester debout et penser à autre chose, si bien que la machine à café était devenue ma meilleure amie. Enfin... quand elle voulait bien marcher du moins. Aujourd'hui, elle était en panne. Sauf que j'étais prêt à débuter une journée bien pénible, remplit de réunions toutes aussi chiantes les unes que les autres. C'était d'ailleurs pour ça que le doyen m'avait tenu au téléphone pendant deux bonnes heures l'autre soir, me décrivant comment aborder la prochaine personne en liste de nous aider à financer nos futurs programmes. Comme si je n'en avais pas l'habitude d'ailleurs... quoi qu'il en soit, la fondation Coleman semblait plutôt importante. J'allais sûrement recevoir un vieil homme ou une vieille dame aux allures de Margaret Smith, pleine aux as et il faudrait que je leur graisse la patte quelques heures pour obtenir un chèque... Je ne supportais pas, ou difficilement du moins, cette part de mon travail. J'aurais bien délégué à quelqu'un d'autre mais il nous fallait des financements, et je semblais – aux dires du doyen – assez persuasif, parait-il. J'avais donc prit le chemin du café d'en face l'hôpital. Le trafic était toujours aussi dense, rythmé par les ambulances venant et repartant du service des urgences. Je traversais la rue et m'engouffrais dans le café, alors que la bonne odeur de caféine enivrait mes narines doucement. C'était la seule fois de la journée où j'allais être ailleurs que dans une salle de réunion, alors autant en profiter. Je patientais silencieusement, attendant mon tour et commanda finalement un café long dans un grand gobelet. J'allais en avoir besoin, de ce carburant.

Mais c'est en attendant ma commande que je tendais l'oreille sans indiscrétion – peut être que si, finalement – vers deux jeunes femmes discutant de leurs potins du travail, sans vouloir visiblement cacher le contenu de leur échange. Elles parlaient si fort que tout le café participait finalement à leur conversation et c'est non sans mal que j'arrivais à retenir de pouffer de rire, écoutant les détails de chacune sur leur intimité ou plutôt, celle de leurs collègues qui étaient pour le coup, rhabillés pour l'hiver. Et c'est d'un regard complique, que j'échangeais avec ma voisine, que je comprenais qu'elle aussi participait à cet échange discrètement, alors que les deux blondes quittaient finalement les lieux, laissant de nouveau un brouhaha plus discret reprendre place doucement.

Dans mon boulot, j’ai pas autant de potins à raconter. Enfin, si ! Il paraît que la Statue de la Liberté est une allumeuse elle aussi… - j'avais haussé les sourcils, alors qu'elle reprenait - Vous savez, à cause de sa torche… allumeuse…

Oh.. - disais-je en étouffant un rire, comprenant enfin où la jeune femme voulait en venir. Je lui souriais doucement. C'était peut être d'ailleurs la première fois qu'on sourire franchissait de nouveau la barrière de mes lèvres, et ce, depuis la dernière visite de Willow – Elle était bonne... - acquiesçais-je doucement, réconfortant l'idée que ma voisine avait un bon humour mais que je n'étais pas forcément le meilleur public ces derniers temps. On partageait un rire alors qu'elle fut appelée pour récupérer sa commande, qui finalement n'était visiblement pas la sienne :

Bat ? C’est original comme prénom ça ! - surpris, je zieutais mon gobelet et constatait par la même occasion que nos commandes avaient été inversées - C’est parce que dans la vie, vous êtes Batman ?

C'est ça ! - acquiesçais je alors qu'on échangeait nos commandes. Je lui faisais mine de ne rien dire, posant mon index sur mes lèvres comme pour mimer le silence face à cette révélation. Je reprenais, en chuchotant presque – Mais Batman boit beaucoup de café et pour ma prochaine mission je vais en avoir bien besoin alors... merci. - disais je en nommant mon gobelet au breuvage encore bien chaud, la remerciant d'avoir fait attention à nos prénoms respectifs – Votre super pouvoir à vous c'est... - je faisais mine de réfléchir quelques secondes - … de ne pas avoir explosée de rire en écoutant la conversation des deux jeunes femmes qui viennent de partir... c'est ça ? C'est un chouette pouvoir... - avouais je finalement. On pouvait se féliciter, tout de même, de ne pas avoir rit après ce qu'on venait d'entendre. - Je dois avouer que je me suis un peu mordu les lèvres pour ne pas rire... parce que y'a pas à dire... Olivia à quand même bien merdé ! - je finissais par lâcher un rire, me remémorant les potins entendus par le biais des deux jeunes femmes.





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MessageSujet: Re: I'm like the water when your ship rolled in that night   I'm like the water when your ship rolled in that night EmptyDim 12 Sep 2021, 23:46


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J’avais étouffé un rire dans un grand sourire quand il me faisait signe de garder le secret. En même temps, l’identité de Batman, c’était un secret bien gardé, non ? Bruce Wayne avait un acolyte mais apparemment il s’appelait Bat et pas Robin. « Le vrai visage de Batman et son secret pour garder la forme, c’est vraiment la journée des révélations ! » avais-je commenté comme si les potins des deux nanas et l’échange avec le super héros étaient des sources d’information hautement confidentielles et pertinentes.
Il s’amusait à me trouver un super pouvoir et je laissais échapper un rire. « Eh non… Je dois avouer que j’ai été obligée de me mordre les joues pour ne pas éclater de rire. » Faut dire que je m’étais pas du tout attendue à cette chute pour l’histoire de l’infidélité d’Olivia. Eurk, en plus avec son frère, ça donnait un côté assez dégoûtant à l’anecdote. « On aurait cru que ce serait le genre d’Ingrid, mais Olivia cache bien son jeu oui ! » avais-je renchéri derrière la remarque de Batman. « Non, mon super pouvoir, c’est de savoir garder des secrets. Du coup je ne dirai à personne que vous êtes batman. » Les gens s’étaient tournés vers nous et ça m’arrachait un sourire malicieux. « Oups. »
Je jetais un coup d’oeil à ma montre et reposais mon regard sur mon collègue espion. « Votre prochaine mission, elle peut attendre un peu ? Si c’est si horrible que ça, vous pouvez peut-être la repousser à un peu plus tard ? » Une table se libérait, non loin de nous en plus. « Je vous promets de plus faire de blague si c’est ce qui vous fait peur. » Je haussais les épaules l’air de rien, alors que clairement, je tenais un discours de petit démon posé sur son épaule. « Vous pourrez même vous plaindre de vos missions, je suis super douée pour écouter. C’est un autre de mes super-pouvoir ! » J’avalais une gorgée de mon café glacé, il était parfait. J’espérais quand même que Batman n’allait pas croire que je le draguais mais j’avais du temps à tuer avant mon rendez-vous et le type avait l’air sympa. Plutôt sociable, c’était surtout une invitation à discuter, histoire de connaître enfin son prénom et son vrai métier, même si je ne voulais pas le vexer en doutant de son identité de super-héros.

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MessageSujet: Re: I'm like the water when your ship rolled in that night   I'm like the water when your ship rolled in that night EmptyLun 13 Sep 2021, 00:42


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On aurait cru que ce serait le genre d’Ingrid, mais Olivia cache bien son jeu oui !

Très déçu d'Ingrid aussi... - acquiesçais je comme si je connaissais la personne, bien qu'Olivia fut une vraie peste au final ! Fronçant les sourcils pour approuver davantage mes dires, je lâchais un autre rire alors que la jeune femme reprenait - Non, mon super pouvoir, c’est de savoir garder des secrets. Du coup je ne dirai à personne que vous êtes batman.

J'avais balayé du regard les alentours, alors qu'un bon nombre de regards étaient à présent braqués sur nous. Je lâchais un rire, prenant un regard faussement réprobateur avant de reprendre – Je retiens... - l'air menaçant, mais sans l'être le moins du monde. Elle jetait un œil à sa montre et me proposait de nous installer à une table, tout juste libérée. Je dois avouer que sur le coup, j'avais hésité quelques instants. Mais... pourquoi pas après tout. Je n'étais pas pressé de continuer ma journée et je dois dire que c'était probablement la seule personne depuis des jours qui arrivait à me faire sourire - Vous pourrez même vous plaindre de vos missions, je suis super douée pour écouter. C’est un autre de mes super-pouvoir !

Ah comme... ne pas révéler les identités secrètes ? - demandais je, amusé. On prenait finalement la direction de la table tout juste libéré et une fois installé près de la baie vitrée, face à l'hôpital, je prenais ma première gorgée de café encore brûlant – Arriver en retard à ma prochaine réunion, c'est pas vraiment un problème en fait. - avouais je alors que j'avais pour habitude à ne pas être toujours ponctuel malgré moi – Je préfère mes missions de nuit... vous savez... sauver le monde avec Robin quoi... - je pouffais de rire, faisant non de la tête. Impossible de rester sérieux en perpétuant notre vanne sur les supers héros – La journée... enfin précisément aujourd'hui... c'est dédié à des réunions toutes aussi ennuyantes les unes que les autres. J'ai rendez vous dans quinze minutes avec une vielle dame... sûrement... à qui je dois cirer les pompes pour la convaincre de nous faire un magnifique chèque pour plusieurs programmes... enfin bref. Non seulement je reste assis sur une chaise la majeure partie de la journée mais en plus je dois convaincre des gens pleins aux as de nous lâcher quelques billets pour la bonne cause... Vous savez ? Le genre de personnes qui viennent des plus beaux quartiers de New York quoi... les culs pincés, tout ça...

C'était déprimant, cet aspect du métier. Devoir quémander de l'argent pour des causes aussi nobles que celle d'un hôpital public, sérieusement ? - Enfin bref... - finissais je par dire avant de boire une autre gorgée – Au fait, quand on ne m'appelle pas Batman... souvent c'est part Matthew – je souriais doucement avant de lui tendre la main pour des salutations plus officielles – J'ai finis. A vous de vous plaindre. Je n'en dirais pas un mot... à personne...

Motus et bouche cousu, ce dont je mimais comme si on zippait mes lèvres pour ne pas vendre d'informations.




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MessageSujet: Re: I'm like the water when your ship rolled in that night   I'm like the water when your ship rolled in that night EmptyJeu 16 Sep 2021, 14:04


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Le médecin évoquait Ingrid, et d’un air entendu, je confirmais d’un hochement de tête et d’un regard complice, la déception qu’elle nous inspirait. Pauvre Ingrid ou Olivia, on ne les connaissait pas et on était en train de les juger presque autant que leurs deux autres collègues.
J’attirais exprès l’attention de tout le monde en parlant plus fort de Batman et j’affichais un large sourire de chipie, sourire qui se voulait innocent, face à sa remarque. Heureusement que ce n’était pas un secret de la plus haute importance, n’est-ce pas ? Bien évidemment, si notre conversation avait été sérieuse, j’aurais évité de hausser le ton afin que tout le monde nous regarde.

Je proposais à Batman de rester boire son café avec moi, s’il avait le temps, lui promettant de lui donner l’occasion de se plaindre de ses missions autant qu’il le voudrait. Il se moquait de mon super-pouvoir d’écoute et je laissais échapper un rire. « Touchée. Non, cette fois je suis vraiment douée ! » avais-je assuré avec un sourire malicieux.
Installés à table, d’ailleurs, je le laissais me parler de sa prochaine réunion. Le médecin n’était donc pas juste médecin, il semblait avoir d’autres responsabilités. Peut-être chef de service ? Son retard ne serait pas un problème, ça ne ferait que repousser le moment de l’affronter. D’un air entendu, je manifestais le fait que je comprenais ses préférences. « En même temps, le goût du risque, le mystère, tout ça, tout ça… On comprends que ça soit plus intéressant. » Bah oui, c’était plus cool de sauver les gens la nuit avec Robin que d’aller à une réunion sans doute ennuyeuse.

Alors que je buvais mon café, Matthew précisait la teneur de sa réunion. Il avait rendez-vous avec une femme, sans doute âgée, à qui il allait devoir cirer les pompes pour obtenir de l’argent. Dissimulant mon trouble comme on m’avait appris à le faire - parce qu’il fallait savoir sauver la face en toutes circonstances - je ne montrais rien mais les confidences du médecins étaient devenues encore plus intéressantes.
La vieille dame ? C’était moi. Sauf si plusieurs rendez-vous pour des financements de programmes avaient lieu au même moment et au même endroit, mais j’en doutais. En général, comme le disais Matthew, ces rendez-vous étaient l’occasion de se faire cirer les pompes et pour ça, les gens prenaient le temps de le faire.
C’est avec amusement, curiosité et intérêt que je l’écoutais parler de moi, sans le savoir. Il n’était pas emballé à l’idée de me convaincre de donner de l’argent. Mais le plus savoureux, c’était son utilisation de l’expression “culs pincés” qui manquait de me faire recracher mon café. S’il savait ! J’avais éclaté de rire après avoir avalé ma dernière gorgée. « C’est tellement ça ! Ces gens sont tous les mêmes en plus… Insupportables d’arrogance et coincés comme jamais !  » avais-je renchéri avant d’en rajouter. « Je compatis du coup, et je vous souhaite bon courage pour votre rencontre avec la momie de luxe ! » Je laissais échapper un rire.
Bon ok, j’étais peut-être un peu cruelle de pas lui dire qui j’étais et de le laisser s’enfoncer mais c’était délicieusement drôle. C’était pas méchant et j’étais même pas vexée. Après tout, la plupart des gens de mon milieu ressemblaient exactement à la description qu’il en avait fait et que j’avais complétée. J’espérais quand même ne pas être comme ça, mais la presse savait me rappeler à quel point je sortais du rang et  en devenait une petite rebelle parmi la jeunesse dorée new-yorkaise. N’empêche, j’avais hâte de voir la tête du Dr Connor - puisque c’était lui que je venais rencontrer avec le Doyen - quand il réaliserait que la vieille riche à séduire, c’était moi.

Il se présentait et je serrai sa main pour officialiser les présentations. « Enchantée Matthew. » Matthew Connor, c’était bien ça. Mon rendez-vous prévu pour dans un petit quart d’heure à présent, c’était avec lui. Chouette, ça allait être un rendez-vous amusant. « Moi c’est Nina. » Je prenais le risque qu’il sache le prénom de la vieille riche à rencontrer, et qu’il trouve la coïncidence peut-être un peu grosse, mais de toute façon, c’était noté sur mon gobelet. Inutile de mentir. J’espérais quand même qu’il n’avait qu’un nom de famille, histoire que ma plaisanterie n’en soit que plus belle.

Alors qu’il me retournait l’offre de me plaindre, je me redressais sur ma chaise. « Me plaindre… Euh… » Je soufflais, cherchant une raison de me plaindre. « Je sais même pas de quoi je pourrais me plaindre. » Rien qui ne soit vraiment chiant ou ennuyant. Même la fondation, c’était quelque chose que j’aimais bien quand il ne s’agissait pas d’apparaître dans un gala avec la presse pour m’épier. Mais les rendez-vous, ce genre de projets à monter, ça, c’était cool. « Je viens de rencontrer Batman, je vais pouvoir me la raconter du coup… Mon café est délicieux… » Je haussais les épaules, l’air de dire que tout allait comme sur des roulettes. « Allez, à la rigueur, je vais me plaindre de l’hiver qui arrivera toujours trop tôt à mon goût. Je bosse sur un bateau de tourisme et forcément l’hiver, on fait moins de sortie, ça me manque. » Mais franchement, ça pourrait être pire, nan ? « J’ai pas vraiment à me plaindre. Je veux dire, ça pourrait être pire, je pourrais avoir rendez-vous avec un vieux riche à qui il me faudrait lécher les bottes ! » avais-je plaisanté, faisant allusion au programme de l’après-midi de Matthew.

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MessageSujet: Re: I'm like the water when your ship rolled in that night   I'm like the water when your ship rolled in that night EmptyVen 17 Sep 2021, 00:00


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Taylor Swift - New Romantics 'Cause baby, I could build a castle out of all the bricks they threw at me. And every day is like a battle but every night with us is like a dream. Baby, we're the new romantics. Come on, come along with me. Heartbreak is the national anthem, we sing it proudly. We are too busy dancing to get knocked off our feet. Baby, we're the new romantics, the best people in life are free.

Je n'avais aucune idée de ce que j'étais en train de faire. Pire : à qui j'étais en train de le dire.
La jeune femme m'écoutait sans broncher et si j'avais su, j'aurais tourné sept fois la langue dans ma bouche avant de l'ouvrir et déballer ce genre d'idioties devant elle. Elle manquait d'ailleurs de recracher son café quand j'avais traité ces pleins aux as de « culs pincés » :

C’est tellement ça ! Ces gens sont tous les mêmes en plus… Insupportables d’arrogance et coincés comme jamais ! Je compatis du coup, et je vous souhaite bon courage pour votre rencontre avec la momie de luxe ! - je n'avais pas osé aller jusque là mais... j'avais lâché un rire à sa dernière expression. J'avais eu jusque là une panoplie de vieilles dames toutes plus fortunées les unes que les autres, auxquels je devais me batailler pour les convaincre de me lâcher un beau chèque pour l'hôpital. Ça faisait partie du jeu mais j'avais été jusqu'à présent le meilleur pour éviter ce genre de corvée à faire, préférant déléguer au doyen ce genre de compromis mais cette fois-ci, je n'avais pas réussi à arriver à mes fins. Pour le plus grand plaisir de Sandra, qui jubilait à l'idée de me voir subir ce genre de journée plutôt que de filouter et partir en douce aux urgences faire quelques soins. On avait fait les présentations plus officielles, en bon et du forme alors que je lui souriais doucement – Nina... bien sûr... enchanté moi aussi. - disais-je en nommant son gobelet où son prénom apparaissait entre ses doigts. Je lui proposais de se plaindre à son tour, comme j'avais su si brillamment le faire, me fondant dans un ridicule dont je n'avais pas encore conscience. Elle réfléchissait et m'avouait finalement :

Je sais même pas de quoi je pourrais me plaindre.

C'est plutôt bon signe ! - avouais je amusé, un large sourire aux lèvres. Mais il y avait quand même un petit quelque chose sur le tableau : l'hiver. Je pouvais comprendre qu'en naviguant sur les flots, le froid New-yorkais n'était pas des plus plaisant à vivre. J'essayais cependant de m'imaginer la jeune femme sur un bateau de tourisme. Un petit style aventurière devait être enfouie dans sa silhouette parfaitement travaillée :

Quel style de bateau ? Croisière ? C'est plutôt cool ! - finissais je par dire, enthousiaste même si j'avais toujours préféré profiter de la mer depuis la plage, où sur une planche de surf.. cette idée là d'ailleurs me perdait dans mes pensées un bref instants, repensant à Willow et moi lors de notre périple. Je prenais une autre gorgée de café, comme pour balayer cette rapide illusion pour ne pas perdre la face – C'est vrai que l'hiver à New-York est assez rude. Mais si c'est pour du tourisme, je suppose que vous devez beaucoup voyager. - et découvrir des pays bien plus chaud que New York en décembre, par exemple. Le parfait alibi pour fuir la ville quelques semaines, en soit. On continuait à discuter quelques minutes encore, je l'écoutais me parler de son boulot avant de me rendre compte que là pour le coup, mon temps devenait précieux. Et c'est un peu gêné que je reprenais :

Je suis désolé, il faut vraiment que je file... Faudrait pas que je fasse attendre la momie de luxe, elle risquerait de perdre ses bandes...- je finissais par lâcher un rire, reprenant sa blague, après avoir zieuté mon téléphone et l'heure tardive qu'il indiquait. J'allais finir par être sérieusement en retard. Je finissais les dernières gorgées de mon café avant de reprendre – Je suis vraiment content d'avoir pu discuter avec vous Nina... - disais je en me levant, jetant mon gobelet dans une poubelle non loin de là. Peut être qu'on serait amené à se recroiser un jour, qui sait ? Si elle avait l'habitude de se servir ici, il n'était pas rare que j'y mette les pieds plusieurs fois par semaine. D'ailleurs, mon bipeur sonnait, indiquant le numéro de Sandra qui devait déjà pester dans les couloirs à ma recherche. - Passez une bonne journée.. - finissais je par lui dire dans un sourire, prenant finalement la direction de l'entrée du café. Je rejoignais l'hôpital, juste en face, au pas de course. A l'intérieur, j'en avais fait de même et c'est tout essoufflé que je rejoignais Sandra, attendant patiemment mon arrivée dans mon bureau. Son air voulait tout dire. Je crois qu'elle avait plutôt envie de m'étrangler plus qu'autre chose, à vrai dire :

Je sais Sandra, j'suis à la bourre... - soufflais je, essayant de reprendre un peu de mon souffle, retirant ma veste pour la jeter sur mon bureau. Maniaque comme elle l'était, elle l'avait soigneusement reprit pour la plier plus proprement et la déposer sur le buffet administratif, non loin de là :

Au moins je suis sûre que cette fois-ci, vous allez vous taper la réunion de A à Z ! - un large sourire aux lèvres, j'avais lancé à Sandra une grimace après sa moquerie, comme un gosse l'aurait fait après avoir reçu une pique – Vous allez voir... celle-ci sera déjà différente des précédentes... - mon assistante entretenait le doute et regagnait sans plus attendre la porte de mon bureau, filant en douce alors que je m'étais mis à l'encadrement de celle ci :

Ça veut dire quoi ? - demandais je, sans réponse – Sandra, ça veut dire quoi ?! - toujours rien. L'assistance avait tracé sa route comme si je ne lui avais jamais adressé la parole. Elle jubilait parce qu'elle savait que je ne supportais pas quand elle faisait ce petit numéro. Je finissais par soupirer, agacé, refermant la porte derrière moi en attendant mon rendez vous qui ne devrait plus tarder...




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MessageSujet: Re: I'm like the water when your ship rolled in that night   I'm like the water when your ship rolled in that night EmptyVen 17 Sep 2021, 19:57


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Avec Matthew Connor
Taylor Swift - New Romantics 'Cause baby, I could build a castle out of all the bricks they threw at me. And every day is like a battle but every night with us is like a dream. Baby, we're the new romantics. Come on, come along with me. Heartbreak is the national anthem, we sing it proudly. We are too busy dancing to get knocked off our feet. Baby, we're the new romantics, the best people in life are free.
J’avais évoqué mon métier. C’était pas vraiment celui qu’on m’imaginait quand on entendait mon nom, mais je cultivais ce décalage avec plaisir. Les chaînes d’hôtel, c’était pas mon truc. L’océan et les bateaux par contre… « Un voilier. Je travaille pour Manhattan by Sail. On offre un circuit jusqu’à la Statue de la liberté entre autre. Les gens peuvent même participer aux manoeuvres. » C’était chouette de partager cette expérience avec les touristes. C’était de toute façon chouette de parler navigation et voyages. Je songeais déjà à repartir en voyage, au printemps. Peut-être pas un tour du monde, mais une longue sortie, ce serait vraiment chouette. J’aimais profiter du Pandora sur mes jours de repos, mais partir plus loin, c’était autre chose. « Mais de façon personnelle, oui, j’ai voyagé plus loin que la baie de Manhattan. » Car même si la vue était magnifique et que je ne m’en lassais pas, j’avais le goût du voyage un peu trop présent dans les veines pour ne pas avoir envie de parcourir le monde. Merci grand-père.

Alors que je reprenais une gorgée de mon café glacé, Matthew sonnait l’heure des adieu. Mince, si lui risquait d’être en retard, alors moi aussi ! Je n’en montrais cependant rien et l’excusait d’un geste de la main et d’un sourire. J’avais même rit en imaginant la momie de luxe perdre ses bandages. « Ce serait problématique ! » avais-je commenté amusée avant de lui offrir un large sourire. « Moi aussi Matthew. Bon courage pour votre rendez-vous et bonne après-midi ! » Je l’observais filer et sortir du café, traversant d’un pas rapide la rue pour rejoindre l’hôpital juste en face. À mon tour, j’avais avalé les derniers millilitres de café qu’il me restait avant de quitter les lieux pour rejoindre l’hôpital.

Le Doyen m’attendait dans le hall principal, son sourire poli et presque mielleux collé sur le visage. « Comment allez vous ? » « Toujours à merveille quand je vous vois ma chère… » J’avais souris amusé avant de lui emboîter le pas. « Ma mère vous salue. » « Une femme délicieuse. J’espère que nous aurons l’occasion de la voir au prochain gala ! » « Assurément, elle adore ça ! » Contrairement à moi, même si le fait de choisir une belle tenue et danser sur la piste me plaisait bien. C’est la presse, les courbettes,  les faux sourires et les ragots qui me faisaient grimacer dans ce genre d’évènement.
« Le directeur est impatient de vous rencontrer ! » J’avais fait l’innocente. « Ah oui ? » C’est pourtant pas ce qu’il avait montré au café, en imaginant rencontrer une vieille femme riche à qui il faudrait cirer les pompes. « Je dois admettre que votre description à attisé ma curiosité. Un original comme moi, ça me plaît bien ! » Le Doyen semblait rassuré par mes propos, son directeur, même avec sa grande gueule et son culot ne risquerait pas de me faire fuir. Enfin, il l’espérait.

J’avais suivi le Doyen à travers l’hôpital. Nous avions rejoins la portion réservé à l’administration. Nous échangions au sujet des lieux, de ma famille, de la fondation. Il nous remerciait pour d’anciens financements et je le rassurais, j’espérais entendre de jolis projets à financer, pour prolonger notre partenariat.
Devant le bureau, j’avais souris pour moi. Matthew Connor, Directeur. J’espérais pouvoir ne rien manquer de sa réaction quand il se rendrait compte de qui il avait en face de lui. Quelques coups frappés à la porte et le Doyen entrait. « Entrez Nina, je vous présente le Dr Connor, notre directeur. Matthew, je te présente Nina Coleman, de la fondation Coleman. » Je faisais mes premiers pas dans le bureau et décochait un large sourire au directeur quand nos regards se croisaient. « Dr Connor, c’est un plaisir de vous rencontrer… J’ai beaucoup entendu parler de vous. » avais-je déclaré avec toujours le même sourire, mais le regard plein de malice alors que je tendais la main à son attention comme si nous nous présentions pour la première fois. Le pauvre, il devait se repasser notre conversation et tout ce qu’il avait dit au sujet des “culs pincés”, mais moi, ça me faisait marrer intérieurement. « Tu préfères faire visiter d’abord l’hôpital ou on passe en salle de réunion pour discuter des programmes ? » avait demandé le Doyen sans même se douter une seule seconde de la situation.

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MessageSujet: Re: I'm like the water when your ship rolled in that night   I'm like the water when your ship rolled in that night EmptyDim 19 Sep 2021, 18:13


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Manhattan by Sail. Il m'arrivait souvent d'observer au loin sur la baie de New-York ces voiliers naviguer au grès du vent, lors de footing quotidien auxquels je prenais plaisir à faire. Sur le Brooklyn Brigde notamment, la vue offerte par le pont laissait un bon point de vue sur Manhattan. Il m'arrivait aussi de me poser fréquemment du côté de Battery Park, sur un banc, observant les allers venues de ces nombreux bateaux touristiques, justement, naviguant jusqu'à la Statue de la Liberté et plus loin encore. Le New Jersey longeait étroitement l'état de New York et d'une dizaines de minutes à peine, on pouvait rejoindre d'un côté à l'autre, laissant ensuite l'immensité de l'océan prendre place plus loin. J'avais peu de mal à imaginer la jeune femme maîtriser un bateau comme ceux là. Elle semblait aventurière et soif de vivre, bien loin cependant de m'imaginer le reste de sa vie que j'ignorais tant. Mais je n'allais d'ailleurs pas tarder à la connaître...

Tout en m'excusant, je regrettais devoir déjà partir. Mais Sandra m'attendait impatiemment et mon devoir était de boucler cette journée avec le planning bien chargé qui m'attendait jusque là. Je filais donc et retrouvais mon assistante jusqu'à mon bureau, alors que celle ci s'éclipsait en un éclair, laissant planer un sous entendu auquel je n'avais pas saisie le sens. Je me retrouvais donc seul quelques minutes et, avalant quelques gorgées de ma bouteille d'eau, le Doyen frappait avec de la visite, rentrant dans le bureau sans tarder davantage :

Entrez Nina, je vous présente le Dr Connor, notre directeur. Matthew, je te présente Nina Coleman, de la fondation Coleman. - ma tête avait parlé pour moi. Peinant même à déglutir ma gorgée d'eau, mon regard n'avait eu de cesse de fixer la jeune femme croisée plus tôt au café d'en face. Si bien que j'avais laissé quelques secondes alors que sa main s'était tendu pour s'échanger avec la mienne, alors qu'elle affichait un large sourire :

Dr Connor, c’est un plaisir de vous rencontrer… J’ai beaucoup entendu parler de vous. - Tu m'étonnes. A cet instant précis, je me remémorais le nombre de conneries que j'avais pu lui sortir plus tôt, autour de notre café. Le malaise. C'est vraiment ce que je ressentais alors que d'un raclement de gorge, je tentais de ne rien laisser trop paraître, même si c'était trop tard. Le doyen lui même faisait une drôle de tête, se demandant sûrement ce qu'il se passait :

Plaisir partagé, Mlle Coleman. - avouais-je timidement tout en lui serrant de nouveau la main, reposant ma bouteille je ne sais où sur mon bureau :

Tu préfères faire visiter d’abord l’hôpital ou on passe en salle de réunion pour discuter des programmes ? - je n'avais même pas répondu de suite, repensant à notre conversation plus tôt et au fait que je me sentais tellement stupide à cet instant précis – Matthew ? - demandait le doyen alors que mon regard n'avait pas lâché celui de la jeune femme :

Hmm ? - je haussais les sourcils, interrogateur, réalisant qu'il attendait une réponse de ma part, alors que mes yeux bleus rejoignaient de nouveau ceux du vieil homme à nos côtés – Oh euh... vous savez quoi Pete ? Je... je vais me charger de la visite... - je posais mes mains sur ses épaules, le guidant jusqu'à la porte de mon bureau alors qu'il ne comprenait rien à ce qui se passait – Je gère. On va faire une visite et.. on aura qu'à se retrouver en salle de réunion ? D'accord ? - lui assurais je en hochant la tête – Ok... c'est cool. Je gère... on se retrouve disons... dans une heure. - je lui adressais un pouce en l'air, avant de refermer la porte du bureau et soupirer, exaspéré par mon propre cas.

Je posais alors doucement mon front contre le mur juste à côté de la porte, sentant le regard de la jeune femme derrière moi. Le silence avait prit place quelques instants. Je me retournais cependant en sa direction, frottant mon front de gêne, certainement. Je grimaçais légèrement avant de reprendre :

Écoutez Mlle Coleman je... Je m'excuse... tout à l'heure au café, je ne voulais pas être désobligeant. - espérant peut être qu'elle efface de sa mémoire notre conversation précédente, je me rapprochais d'elle, petit à petit, jusqu'à revenir face à son regard malicieux – Ce qui est cool c'est que... vous ne ressemblez pas à une momie de luxe ni à ces... nombreux « culs pincés » auxquels j'ai à faire d'habitude... - j'acquiesçais doucement, comme une évidence, faisant planer l'effet de ma vanne elle aussi malaisante. Là, il était temps que je me taise pour de bon. De toute façon, tout était surement déjà fichu.

Bien joué Mlle Coleman, un zéro pour vous !




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MessageSujet: Re: I'm like the water when your ship rolled in that night   I'm like the water when your ship rolled in that night EmptyDim 03 Oct 2021, 21:50


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Le pauvre Matthew. La tête qu’il faisait me donnait envie de rire, mais il avait l’air tellement mal à l’aise que j’avais envie de lui dire tout de suite qu’il pouvait souffler, je n’étais pas fâchée. Le souci, c’est que si je faisais ça, le Doyen chercherait à savoir de quoi Matthew se sentirait coupable et ça lui attirerait sans doute des ennuis. Je gardais donc l’air jovial que j’arborais depuis le début alors que le directeur se débarrassait rapidement de Pete, ce qui m’amusait à nouveau.
Le vieux administrateur se laissait faire, n’ayant pas tant le choix que ça et d’un regard et d’un sourire, je le rassurais, le programme de son directeur me convenait aussi, je pouvais rester avec Matthew sans souci.

La porte s’était refermée sur la silhouette du vieil homme et le front de Matthew s’était posé contre le bois, désespéré. Je l’observais, penchant légèrement la tête sur le côté, très amusée par la situation, oubliant presque ma culpabilité de lui faire vivre autant d’ascenseur émotionnels.
J’attendais patiemment qu’il se retourne et je l’observais avec un léger. Dans ma tête, je formulais le compte à rebours avant ses excuses. Trois, deux, un… Et voilà. Il s’excusait et alors qu’il se rapprochait, j’arquais légèrement un sourcil, intriguée et amusée. « Je vais prendre ça comme un compliment… C’est parce que j’ai changé mes bandages la semaine dernière… C’est la technique ultime de rajeunissement chez les momies de luxe. » avais-je renchéri. « Mon cul va très bien, je vous le confirme. » avais-je conclu avant de me remettre à sourire largement.
« Je devrais m’excuser de ne pas vous avoir dit que j’étais votre rendez-vous de cet aprem quand je l’ai compris, mais… C’était plutôt drôle de vous entendre parler sans filtre. » J’avais beaucoup ri d’ailleurs en l’écoutant me parler des riches. « En même temps, votre description de nous, les riches, n’était pas loin de la réalité. » Même si j’avais la réputation de ne pas être justement comme eux. J’étais le vilain petit canard et fière de l’être.

« Vous me faites visiter votre hôpital ? » avais-je demandé comme si de rien n’était. « Par contre, ne me cirez pas les pompes, j’en ai pas besoin. » avais-je précisé. Je voulais pas qu’il se rattrape et me sorte un discours comme on voudrait qu’il en tienne. Il avait la réputation d’être atypique, d’aimer donner des coups de pieds dans la fourmilière et c’était justement pour ça que j’étais là. Pour ne plus donner qu’aux grands hôpitaux en échange d’un nom sur un mur, en se disant que ça suffisait. Matthew Connor avait la réputation de vouloir changer les choses quitte à paraître utopiste ou révolutionnaire, mais entre rebelles, on s’entendrait sûrement, non ? « En plus j’ai horreur de ça… »
J’ouvrais la porte, comme si j’étais chez moi. « Dr Connor ? Soyez-vous et montrez moi votre hôpital comme il est, comme vous l’imaginez, et ensuite on ira rejoindre Pete pour discuter. » j’étais déjà dans le couloir, l’attendant pour savoir de quel côté on irait pour commencer. « Oublié que je suis un lingot d’or sur pattes qu’on vous a demandé de brosser dans le sens du poil. Dites vous que vous avez proposé à la Nina du café d’en face de visiter votre hôpital… » Parce que c’est comme ça que j’avais envie de l’entendre parler de son établissement. Les belles phrases, les trucs pour convaincre mes comparses bourgeois, ça me soulait plus qu’autre chose. « Alors, capitaine ? De quel côté allons nous naviguer ? » avais-je demandé avec malice, ne pouvant m’empêcher de faire une allusion à la navigation.

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MessageSujet: Re: I'm like the water when your ship rolled in that night   I'm like the water when your ship rolled in that night EmptyMar 05 Oct 2021, 19:17


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La répartie de la jeune femme était à la fois désopilante et créait encore en moi ce sentiment de malaise qui me fit légèrement rougir. Et pour ça, il en fallait. Mais au vu de la panade dans laquelle je m'étais fourré, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même. Après tout, la prochaine fois, je m'assurerai de l'identité de mon interlocuteur avant de balancer mes pensées si... franches et directes !

Je devrais m’excuser de ne pas vous avoir dit que j’étais votre rendez-vous de cet aprem quand je l’ai compris, mais… C’était plutôt drôle de vous entendre parler sans filtre.

Je levais le menton légèrement, observant son visage en acquiesçant doucement, pensant qu'à sa place, j'aurai finalement fait la même chose. C'est clair que pour une première approche, elle devait être plus amusé que moi, à cet instant précis ! Si bien qu'elle surenchérissait sur ma description des gens aisés et peine perdue, ce n'était pas la peine pour moi d'en rajouter davantage. Je me frottais nerveusement la nuque alors que Mlle Coleman lançait un autre sujet, si ce n'est pour m'éviter encore ce malaise qui planait au dessus de moi. Visiter l'hôpital ? Voilà une chose qui allait sûrement me changer les idées et m'aider à passer à autre chose. Quoi que... me connaissant... c'était même pas sûr.

Par contre, ne me cirez pas les pompes, j'en ai pas besoin. - ajoutait la jeune femme d'un ton décontracté mais sincère. Je lui lâchais un sourire en coin :

Elles semblent... assez propres, si vous voulez mon avis... - à prendre au premier degrés, bien entendu, j'avais parfaitement compris l'allusion. Je lui souriais davantage - Je n'aurais pas été votre homme... pour ça, je vous aurais rappelé le Doyen.. - taquinais-je finalement. Loin de moi l'idée de lui dresser un portrait idyllique des lieux, encore moins de lui quémander quoi que ce soit. Je suivais du regard la jeune femme qui ouvrait finalement de nouveau la porte de mon bureau, m'invitant à commencer la visite alors qu'elle se postait devant moi, dans le couloir.

Oubliez que je suis un lingot d’or sur pattes qu’on vous a demandé de brosser dans le sens du poil. Dites vous que vous avez proposé à la Nina du café d’en face de visiter votre hôpital…

Mon sourire se dessinait de nouveau sur mon visage, doucement, alors que mon regard observait son visage, malicieux. Mes mains plongées dans les poches de mon pantalon, je lâchais un rire pour moi et me promettait d'effacer les quelques minutes plus tôt pour rattraper le coup avec Mlle Coleman. Il est vrai qu'elle était plutôt atypique, cette jeune femme. Loin des autres partenariats auxquels ont avait droit, elle semblait être plus rebelle et revêche que ses « semblables », si bien que son petit caractère bien trempé commençait bien à me plaire.

Ok... Nina. C'est... par la droite. - annonçais je en hochant la tête sur le côté, lui adressant toujours un sourire. C'était un premier pas pour recommencer à zéro, non ? Si le doyen savait que je l'appelais déjà par son prénom, il m'étranglerait sûrement sur place mais... c'était ma méthode. Bien loin de la sienne. Et c'était loin d'être fini.

J'invitais Mlle Coleman à me suivre, après avoir fermé la porte de mon bureau. Au travers du couloir, l'ambiance était calme aux abords de l'étage de l'administration. Nous avions, d'ici, quasiment aucune idée de l'agitation qu'il pouvait y avoir dans les différents services de l'hôpital. Et ce calme, parfois trop angoissant pour moi, me poussait souvent à m'évader un peu et donner un coup de main aux équipes, là où il y avait besoin. On descendait alors et d'une présentation brève des lieux, qu'elle connaissait déjà, je me présentais davantage, depuis ma prise de fonctions jusqu'à aujourd'hui. Lui dresser un tableau parfait aurait été un mensonge : les établissements dans ce genre regorgeaient souvent de lacunes et de sous effectifs constants. Mais mon envie de me battre et rendre un service de qualité était dans ma ligne de mir et peu de personnes avait une détermination aussi imposante que la mienne. On visitait alors le premier service, la neurologie. S'en suivait le SSR, la cardiologie, la traumato, les soins intensifs, la réa, les urgences... une gigantesque fourmilière auquel chaque employés s'activait à sa tâche, débordé de travail le plus souvent. Et c'est arrivé au Starbuck de l'hôpital qu'on s'arrêtait commander deux cafés, s'asseyant à l'une des tables disponibles.

Alors... pas de migraines en vue ? - plaisantais-je en rapport à la tirade que je venais de lui faire pour détailler un peu le quotidien de l'hôpital. Pour verser des sommes importantes, encore fallait-il savoir et voir le fonctionnement de l'établissement, non ? Je prenais une gorgée de café et, machinalement, caressais doucement le contour de mon gobelet. Les yeux rivés sur celui ci, je relevais mon regard en sa direction :

Écoutez Mlle Coleman.... vous l'aurez peut être remarqué mais je ne suis pas le Doyen et j'ai pas l'habitude d'aller dans le sens de tous le monde, surtout de ma hiérarchie. Je suis un peu plus... atypique... comme garçon. - c'était en totale contradiction aux discours habituels qui m'avait été demandé de porter. Pourtant, rien ni personne n'allait m'arrêter de dire le fond de mes pensées – Je suis ici pour diriger cet hôpital, mais avant tout pour soigner les gens. Je ne vais pas vous promettre que votre nom apparaîtra en grosses lettres sur tous les murs de l'hôpital, mais... je veux simplement que cette contribution aide des centaines, voire des milliers de vies. Notre job... c'est de soigner au mieux nos patients. Mais le système est en panne depuis des décennies, c'est pas nouveau. Mais on peut les aider que si on est prêt à prendre des risques. - je marquais une pause, mes yeux bleus plongés dans les siens – J'ai des services en manque de moyens et d'effectifs. Comme la majorité des hôpitaux de New-York, ou même du pays d'ailleurs. Que votre argent parte ici ou bien ailleurs... à l'Université des étudiants en médecine, ou quoi que ce soit d'autre, le plus important pour moi c'est que ces financements soient réfléchis et utilisés à bon escient. Parce que le changement est possible uniquement grâce à ça. - je n'aimais faire des courbettes, elle l'avait bien comprit. Pourtant, c'était grâce à des personnes comme Mlle Coleman qu'on pouvait améliorer peu à peu les services, les technologies qu'utilisait l'hôpital. Il y avait tellement à faire. Quoi qu'il en soit, j'avais certainement déjà foiré complètement mon rendez-vous. Depuis le début. Mais Mlle Coleman allait comprendre qu'entre moi et le système, il y avait des montagnes. Et si je n'avais pas gentiment poussé le Doyen vers la sortie tout à l'heure, il serait sûrement en train de s'arracher les cheveux à m'entendre parler comme ça. Parce que j'étais le genre de type à remuer ciel et terre pour faire bouger les choses, quitte à en contrarier plus d'un. J'étais d'ailleurs capable d'orienter Mlle Coleman et son généreux chéquier à verser cette somme à un établissement encore plus dans le besoin que nous. Car même si nous étions dans le rouge sur la majeur partie des voyants, c'était tout le système qu'il fallait renverser pour reprendre sainement de bonnes bases.

L'argent m'importait peu, même s'il représentait l'essence même de ce cercle vicieux. La bonne santé d'autrui était mon principal moteur pour continuer d'avancer, d'y croire, et d'aider mon prochain. Et pour ça, j'avais souvent tendance à donner un bon coup de pied dans la fourmilière, au grand désespoir de la hiérarchie au dessus de moi. Mon épée de Damoclès au dessus de la tête ne m'avait pas quitté et ce, même depuis mon arrivée ici il y a quelques mois. J'étais, de toute façon, connu pour ça. J'étais prêt à décentraliser et dé professionnaliser la santé si cela permettait de sauver des vies ailleurs que dans mon hôpital. Parce que des soins pouvaient être effectués en dehors de l'établissement. Et parce que pour moi, être efficace ne se faisait pas principalement avec un bon porte feuille mais avec un bon personnel. Trouver d'autres moyens de sauver des vies était possible.

Mais l'argent manquait cela dit partout, que je le veuille ou non. Et nous étions les premiers concernés. Mais mes suggestions n'avaient bien souvent aucun soutien de la part du comité de l'hôpital, notamment parce que je ne rentrais pas dans les rangs. Je n'avais pas la même vision qu'eux qui était de voir la rentabilité partout, sans se soucier des patients. C'était aussi pour ça que ça m'importait peu le choix de Mlle Coleman. Je voulais simplement que cet argent parte pour une cause noble qui servirait et aiderait beaucoup de personnes. Et je crois qu'en me fixant ces rendez-vous, notamment celui-ci, le doyen souhaitait ma perte pour m'assurer que ma méthode n'était pas la bonne, et qu'il fallait que je suive la sienne, qui était notamment de cirer les pompes et gratter le plus de budget possible pour le balancer, entre autre, dans l'esthétique de l'hôpital pour faire bonne figure. Il était du style à dire : "Vous voyez ? J'vous l'avez bien dit !". Quoi de mieux pour eux qu'une devanture flambant neuve d'un des plus grands hôpitaux de la ville ?

Mlle Coleman s'était sûrement fait son idée et j'avais peu d'espoirs qu'elle acquisse à ma version. Mais les choses étaient dites et même si elle n'adhérerait pas à ma version des choses, je m'étais montré honnête envers elle. Peu importe le prix auquel j'allais payer ma franchise, c'était ma marque de fabrique. Du Matthew Connor tout craché.

Je sais. Je fais souvent des entretiens mémorables...



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MessageSujet: Re: I'm like the water when your ship rolled in that night   I'm like the water when your ship rolled in that night EmptyMar 05 Oct 2021, 21:29


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Taylor Swift - New Romantics 'Cause baby, I could build a castle out of all the bricks they threw at me. And every day is like a battle but every night with us is like a dream. Baby, we're the new romantics. Come on, come along with me. Heartbreak is the national anthem, we sing it proudly. We are too busy dancing to get knocked off our feet. Baby, we're the new romantics, the best people in life are free.
Et c’est donc à tribord que nous étions partis. Matthew m’avait fait le tour de l’hôpital. Dieux merci mes ballerines hors de prix était confortable et je n’avais pas de mal à suivre le rythme entre les services. J’écoutais le directeur, l’observais, tout autant que j’observais les lieux et le personnel qui s’agitait pour faire son travail au mieux. C’était pas l’hôpital le moins riche de New-York, mais ce n’était pas non plus le plus aisé. Matthew ne me cachait pas les réalités du terrain et il ne cherchait pas à me vendre son hôpital en faisant des courbettes. On m’avait parlé de l’homme aux grands projets, avec une vraie vision de ce que devait être le système de soin, et c’était lui que j’étais venu rencontrer. Pas un des toutous dociles que le Doyen avait gentiment dressé pour faire le beau. Pete était très sympa mais c’était un bureaucrate et il faisait sans doute bien d’agir comme il le faisait avec d’autres mais avec moi, ça servait pas à grand chose. Même avec ma mère à l’époque où elle avait créé la fondation d’ailleurs, elle savait pertinemment lire à travers les gens et je n’étais peut-être pas la fille parfaite, copiée-collée d’elle, mais ça, je le tenais d’elle.

J’avais gardé mes impressions pour moi, me contentant de questions, régulièrement, auxquelles Matthew fournissait des réponses. Une fois notre grand tour terminé, on ne rejoignait même pas Pete qui nous attendait peut-être quelque part dans une salle de réunion, mais on s’installait au petit corner shop qui permettait de s’offrir des victuailles entre deux couloirs. Médecins et patients pouvaient venir se ravitailler ici et je prenais un thé auprès de la jolie brune avant de prendre place avec Matthew à l’une des tables.
« Nina. » l’avais-je brièvement interrompu, me faufilant au milieu de sa phrase avant de le laisser poursuivre. Il évoquait Pete, sa façon de suivre le mouvement alors que lui, Matthew, pouvait être à contre-courant. Impassible, du moins, n’arborant qu’un léger sourire neutre, je l’écoutais me dérouler son monologue de fin de visite.
J’observais le directeur avec attention. Pas d’aile Coleman ? Pas de lettres brillantes dans un coin de l’hôpital ? Pas grave, je n’étais pas là pour ça. J’écoutais attentivement la suite et j’avais presque envie de sourire de le voir m’expliquer par A + B que d’autres établissements auraient besoin d’argent peut-être même plus que le sien et qu’en plus, ça ne serait pas rentable. Si le Doyen était là,  il serait sans doute au bord de la crise cardiaque.

J’avais laissé un silence s’installer, je réfléchissais. Pas à donner ou à ne pas donner, mais à comment donner surtout. « La fondation s’est principalement occupée de l’accès à l’éducation et à la culture. On finance déjà des bourses pour des écoles de médecine et des programmes de formation. » L’avenir de la médecin à qui on tentait de donner un coup de pouce. « Entre nous Matthew, ne dites pas tout ce que vous venez de me dire à la prochaine momie de luxe qui viendra parce qu’elle ne vous lâchera pas un centime. » C’était un vrai conseil que je lui donnais là. « Et je vous dis ça en sachant parfaitement ce que ça fait que de devoir rentrer dans le rang quand on a pourtant qu’une envie, c’est d’en sortir… » Je haussais les épaules avec un sourire compatissant. « Vous avez une vision de la médecine, des soins et de ce que devrait être le système de santé qui est à des siècles et des mondes de ce que ces gens, venant des beaux quartiers, imaginent. Regardez comment Obama a galéré pour faire sa réforme ! » Dans ce pays, le socialisme, c’était pas quelque chose qui suscitait une grande adhésion, malheureusement.
« Vous demandez à des types et des femmes, narcissiques au plus au point, de regarder d’autres gens mal en point et de les aider… Le manque des autres leur fait peur et leur fait détourner le regard, quand bien même leur portefeuille déborderait… » Et ce n’est pas en les bousculant que Matthew obtiendrait des résultats. Pas à chaque fois en tout cas. « Elle est belle votre ambition. Votre envie de changement, justifiée et nécessaire. Mais si je peux me permettre un conseil, sans renier qui vous êtes, votre nature ou votre capacité à faire des discours qui font mouche, dites vous qu’avec ces gens là, il vous faut leur donner l’impression que l’idée vient d’eux et qu’ils sont géniaux pour l’avoir eue. » Flatter les égos, même si ça demandait de prendre sur soi.

Je me redressais sur ma chaise. « Mais vous avez de la chance, je suis pas une momie de luxe et j’avais déjà décidé de donner sur la base de votre réputation. » Mon regard soutenait le sien, comme un “même pas peur” de votre franchise dont j’avais déjà entendu parler et de son côté “rebelle”. « Je vous propose deux choses. D’abord, un financement que vous répartirez comme vous voudrez ou pourrez pour vos services. Ensuite, vous me parlez de changement et je suis sûre que vous avez une tonne d’idée pour tout révolutionner, mais choisissez en une et je la financerai. Même un truc dingue. Je vais parier sur votre hôpital. » J’étais bien décidée. « Je vais parier sur vous. » Parce que moi aussi je rêvais d’un monde meilleur et que j’étais pas une momie de luxe qui allait détourner le regard. Mieux encore, j’allais embarquer dans le même bateau que lui. J’allais passer encore une fois pour une atypique, mais je cultivais presque ce trait à présent.

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MessageSujet: Re: I'm like the water when your ship rolled in that night   I'm like the water when your ship rolled in that night EmptyMer 06 Oct 2021, 13:29


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Taylor Swift - New Romantics 'Cause baby, I could build a castle out of all the bricks they threw at me. And every day is like a battle but every night with us is like a dream. Baby, we're the new romantics. Come on, come along with me. Heartbreak is the national anthem, we sing it proudly. We are too busy dancing to get knocked off our feet. Baby, we're the new romantics, the best people in life are free.

Elle est belle votre ambition. Votre envie de changement, justifiée et nécessaire. Mais si je peux me permettre un conseil, sans renier qui vous êtes, votre nature ou votre capacité à faire des discours qui font mouche, dites vous qu’avec ces gens là, il vous faut leur donner l’impression que l’idée vient d’eux et qu’ils sont géniaux pour l’avoir eue.

Je suis incapable de faire ça. - l'avais je presque coupé, m'excusant d'un petit sourire malgré tout. Nina avait raison. En tout point. Je savais pertinemment que ma façon de faire était l'exacte opposé de la façon dont il fallait apprivoiser les partenariats qui se présentaient à nous, ou que nous allions chercher. J'étais dans le faux, de A à Z mais je ne pouvais pas mentir, cirer les pompes et faire des courbettes à tout va. J'étais avant tout médecin et le petit jeu du Doyen m'amusait guère. Je n'étais pas son clown qui allait avoir une autre personnalité, une autre façon de penser pour deux heures si ce n'est plus afin de gagner le plus de budget possible pour que cet argent parte finalement dans des projets absurdes et inutiles, le plus souvent. C'était son rôle, pas le miens. Et si ça l'amusait de me coller ce genre de réunions à longueur de temps, comme une sorte de punition, grand bien lui fasse. Je n'allais pas rentrer dans le moule. - Vous avez raison Nina. Je vous ai dis que j'étais quelqu'un de plutôt atypique... j'ai pas pour habitude de faire comme tout le monde. Que ça porte ses fruits, ou non. - je souriais doucement. Plus têtu, y'a pas ! Mon personnel prenait le pli au fil du temps mais ma hiérarchie avait encore un peu de mal à se faire à cette idée là. Ça viendra. Le Doyen avait pour habitude de me surnommer le « casse bonbon de service » et je crois que ce n'est pas aujourd'hui qu'il allait changer ça. Et après une seconde de réflexion, Mlle Coleman reprenait, alors que je l'écoutais avec attention, me redressant sur ma chaise après avoir bu une gorgée de mon café brûlant.

Je vous propose deux choses. D’abord, un financement que vous répartirez comme vous voudrez ou pourrez pour vos services. Ensuite, vous me parlez de changement et je suis sûre que vous avez une tonne d’idée pour tout révolutionner, mais choisissez en une et je la financerai. Même un truc dingue. Je vais parier sur votre hôpital. - mon regard soutenait le sien, alors qu'un sourire se dessinait peu à peu sur mon visage - Je vais parier sur vous.

Vous... - je plissais les yeux, espérant au fond de moi que ce ne soit pas une plaisanterie de mauvais goût. Mais Nina semblait sincère et son regard déterminé complétait mes ambitions – Vous pariez sur moi... - répétais-je plus doucement, plongeant mon regard dans le café sous mon nez. J'étais déjà en train de penser à la réaction que le comité de l'hôpital allait avoir. A la tête de Pete qui allait réaliser que j'avais remplit ma mission, mais que j'allais prendre en charge les futurs projets, et pas lui. Nina ne savait sûrement pas l'impact de la bombe qu'elle venait de lancer mais c'était quelque chose de tellement satisfaisant pour moi que je ne savais plus quoi en dire. Et après quelques secondes, je retrouvais son regard de nouveau :

Merci. - sincèrement, mon visage parlait pour moi. - Laissez moi quelques jours et... je vous soumettrais les différents projets. On en discutera ensembles. - Nina Coleman n'était décidément pas comme tous les autres. Elle était même l'exacte opposé, dans sa façon de faire comme sa façon de penser. Un électron libre dans le beau monde New-Yorkais, qui ne supporte pas suivre le mouvement. Voilà ma vision de la jeune femme, se dévoilant au fil de nos conversations. C'était peut être même un trait commun qu'on partageait, finalement ? Aller à contre courant au risque de s'attirer les foudres de certains. Pourtant, j'aurais parié avoir perdu la bataille d'avance. Notre rencontre s'était faite d'une telle façon que j'avais perdu tout espoir avant même que notre visite ne commence. Et voilà qu'un petit sourire ne lâchait plus mon visage, alors que j'observais celui de la jeune femme face à moi – Je crois que je vais prendre un chariot d'urgences pour notre réunion... juste au cas où... - grimaçais je en buvant une autre gorgée de mon café, alors que les va et viens du personnel et des visiteurs autour de nous affluait.

Pete le prendrait sûrement mal. Peu importe. Il m'avait confié cette tâche qui pourtant, lui prenait la majeur partie de son planning. C'était mal me connaître mais je dois bien avouer qu'être tombé sur Nina m'avait sûrement facilité la tâche. Deux esprits aussi revêches que les nôtres étaient fait pour travailler ensembles. Lui qui avait sûrement espéré que je me plante royalement, n'allait pas s'attendre à ce retournement de situation. La prochaine fois au moins, il me laissera m'échapper à des soins et des consultations, qui sait ?

L'heure tournait et loin de moi l'idée d'avoir hâte de m'asseoir autour de cette table de réunion, le temps commençait à presser. J'invitais Nina à me suivre pour rejoindre quelques étages au dessus. L'hôpital n'était pas petit, loin de là et c'est presque cinq bonnes minutes après qu'on arrivait enfin devant les portes battantes de la salle de réunion. Je m'arrêtais quelques instants devant, prenais une grande inspiration et soufflais doucement, avant de retrouver le regard de la jeune femme. D'un sourire, je lui ouvris la porte et laissa Nina entrer la première pour prendre place parmi les personnes les plus importantes de l'hôpital.




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MessageSujet: Re: I'm like the water when your ship rolled in that night   I'm like the water when your ship rolled in that night EmptyVen 15 Oct 2021, 22:20


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Je lançais un regard réprobateur à Matthew. Je lui conseillais pas de changer son franc parlé, mais de s’en servir pour faire croire aux riches donateurs que c’étaient eux qui avaient eu les idées que lui proposait. Mais je pouvais comprendre que même ça, ce soit trop lui demandé. Quand je me pliais aux exigences de mon milieu, ce n’était pas sans avoir besoin de me mordre la langue ou les joues une dizaine de fois. Et en général, ça ne marchait pas très bien et on parlait de moi, on commentait mon attitude ou mes propos un peu trop détonnant. J’avais la peau dure, je me fichais des rumeurs sur moi dans mon milieu. La presse me flinguait autant qu’elle semblait adorer mon côté “rebelle”. J’avais appris à faire avec et finalement à ignorer. « Entre personnes atypiques, je vous comprends, mais à la fin, ce qui compte, c’est pas d’obtenir ce que vous voulez pour réaliser vos beaux projets ? Si ça ne porte pas ses fruits, ce serait dommage que vous ne puissiez pas donner vie à votre vision de la médecine. » Est-ce que finalement, la fin ne justifiais pas les moyens même si ça voulait dire modifier un peu son comportement pour obtenir de ceux qui avaient le pouvoir - pour ne pas dire l’argent - ce que l’on voulait. Oh, c’était surement manipulateur comme façon de voir, mais mon milieu ne m’inspirait aucune pitié pour ses vieux crocodiles fortunés. Dieu merci, mes parents ne ressemblaient pas en tout point à ces gens-là.

Et comme moi, je n’étais absolument pas comme ces gens-là, qui me traiteraient sûrement de folle pour ce que je m’apprêtais à faire, je décidais de donner comme prévu. Mieux même, j’allais donner plus. Pour son hôpital et ses services et pour un de ses projets un peu fou. J’allais parier sur Matthew parce qu’il voulait aider les gens qui en avaient le plus besoin et la fondation, à la base, existait pour ça. « Oui ! J’aime bien faire le contraire de ce que les culs pincés qui viennent des même quartiers que moi feraient. » Une allusion à ses propos au café et une affirmation du fait que je n’étais pas comme eux s’il ne l’avait pas déjà compris.

Je confirmais d’un signe de tête quand il me demandait de lui laisser quelques jours. On pourrait discuter de tout ça avec plaisir, c’était toujours agréable de discuter avec quelqu’un de passionné. Matthew savait vous embarquer dans son navire révolutionnaire. Je laissais échapper un rire pour le chariot d’urgences. « Pour qui ? Pete ? » Je riais à nouveau. « Il s’en remettra, il connait très bien ma famille, il sait que je suis indomptable. » Et puis dans toute sa carrière, il avait vu sûrement pire. « Par contre, bon courage… Parce qu’il va se dire que vous êtes tellement doué pour attirer les dons, qu’il vous refilera encore plus de rendez-vous ! » Et à la tête que faisait Matthew, j’éclatais de rire, me moquant gentiment en sachant pertinemment que c’était vraiment l’enfer pour lui ce genre de rencontre. « Courage, vous survivrez ! » J’affichais un large sourire avant de terminer mon café.

Nos breuvages terminés, on quittait le petit point chaud/cafétéria pour aller retrouver la zone administrative où Pete nous attendait en compagnie d’autres personnes très importantes dans la gestion de l’hôpital. J’observais le Dr Connor qui détestait tout ça, à voir comment il devait prendre une grande inspiration avant de ce jeter à l’eau. J’étais amusée de le voir affronter tout ça alors que j’entrais tête haute dans l’arène avant de m’installer sur l’un des sièges libre. Je saluais d’un signe de tête tout le monde, reconnaissant certains. « Messieurs,  madame… Ça manque de femmes ici ! » Voilà, ça, c’était fait. Désolée messieurs, en plus d’être à contre courant, j’avais le défaut d’être féministe. Maintenant que j’avais fait ma petite remarque et mon entrée remarquée, je gardais le silence pour laisser la réunion se dérouler tout en restant particulièrement attentive.

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MessageSujet: Re: I'm like the water when your ship rolled in that night   I'm like the water when your ship rolled in that night EmptySam 23 Oct 2021, 17:21


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Avec Nina Coleman
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Concernant le chariot d'urgence qui pouvait s'avérer utile lors de la réunion, j'écoutais Nina - Pour qui ? Pete ? Il s’en remettra, il connaît très bien ma famille, il sait que je suis indomptable. - Moi qui croyais être le seul à lui donner du fil à retordre, j'avais visiblement de la concurrence depuis bien avant mon arrivée sur les lieux - Par contre, bon courage… Parce qu’il va se dire que vous êtes tellement doué pour attirer les dons, qu’il vous refilera encore plus de rendez-vous ! - à ma tête sûrement, j'arrachais un rire à Nina qui riait de bon cœur alors que mon visage voulait tout simplement dire « hors de question ». La prochaine fois, ça ne serait pas négociable (à part si c'est de nouveau pour retrouver Nina Coleman, bien différente de tous les rendez vous que j'avais eu jusqu'ici...) - Courage, vous survivrez !

Je peux être très inventif pour ce qui est d'esquiver les réunions, croyez moi ! - avais je avoué à Nina dans un sourire avant qu'on ne quitte la table en se levant au même moment. Mais en attendant, celle ci, je me devais d'y assister et ça promettait une certaine ambiance, j'en suis sûr. On rejoignait donc l'étage de la salle de réunion et devant la porte, après un soupire d'encouragement pour moi même, je laissais Nina faire les premiers pas au travers de l'enceinte, tête haute et bien plus à sa place que moi. On prenait place et dans un sourire discret à sa remarque, je m'enfonçais dans mon siège pour quelques heures de discussion...


* * *

La réunion avait été interminable. J'aurais pu faire dix tours de terrain consécutifs pour soulager mes jambes que ça n'aurait pas suffit à assouvir ma soif de quitter cet endroit au plus vite. Mais je dois bien avouer que la réunion avait été plus animée que d'habitude, non pas du fait que les projets allaient changer mais la présence de Nina avait donné finalement du fil à retordre à beaucoup de monde ici. Les discussions, parfois plus ou moins houleuses et vives, avaient prit places. Pete n'avait, me semble t-il, pas été très enchanté des décisions prises en amont avec Mlle Coleman mais qu'importe. Elle avait animé la réunion à sa façon et tout deux avions démontré déjà une complicité naissante sur de nombreux futurs projets qu'on mettraient en place prochainement. Ça n'avait pas eu l'air d’enchanter le comité de l'hôpital qui d'habitude, tenait les rênes mais je dois bien avouer que remuer tout ça avait quelque chose de convainquant dans l'idée d'être à contre courant de tout le monde, elle et moi. C'est presque si elle m'avait fait changer d'avis sur le sujet, pour le propre plaisir de contredire le système et utiliser à bon escient le budget généreusement donné par des partenariats tels que Mlle Coleman. Et elle n'avait pas tord finalement sur la façon de faire, sur laquelle je me plantais depuis si longtemps. Mon côté borné n'avait plus sa place et il fallait que je prenne sur moi pour un bon nombre de choses. Dont ma façon d'approche pour récolter des fonds. Là allait être mon seul point commun avec Pete. Mais qu'importe, si c'était pour la bonne cause, Nina avait raison. Ça en valait la peine.

Et c'est bien deux heures trente plus tard que finalement, la réunion s'achevait. J'avais pu comprendre de part les nombreux sous entendu que la famille Coleman était plutôt en bonne place dans les fortunes New Yorkaise et dans la presse. Nina semblait tellement à contre courant de tout ça qu'il m'avait été difficile de croire le contraire mais je n'avais cependant pas l'étendu encore de sa popularité au sein de tout ça. Qu'importe. J'observais les gens quitter la salle petit à petit, restant au fond de mon siège alors que Nina en faisait de même. Pete quand à lui, quittait les lieux avec un goût amer au travers de la gorge. Je frottais quelques instants mon visage, la réunion avait eu le don de me prendre le peu d'énergie qu'il me restait en cette fin de journée. Mais Mlle Coleman avait tout déchiré et en avait bouché un coin à plus d'un. Je retrouvais d'ailleurs son regard, un petit sourire au coin des lèvres :

Je dois avouer que les réunions sont plus animées et intéressantes quand vous êtes là... - à demi mot, j'avouais apprécier sa présence. Une personne aussi atypique que Nina ne laissait personne indifférent de toute façon. De part sa simple prestance, son charisme nature qu'elle semblait maîtriser avec tant de détachement. J'entendais encore la voix de Sandra me dire que mon invité du jour serait bien différente des autres. J'en comprenais maintenant le sens. Difficile de nier que Nina Coleman était pleine de surprise.





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